Ministre de l’Éducation nationale : Le ministère prend en charge les uniformes des enfants des groupes vulnérables
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du Système Éducatif, M. Mokhtar Ould Dahi, accompagné du wali du Tiris Zemmour, M. Mohamed Mokhtar Ould Abdi, a effectué mardi une visite à l’école fondamentale de Toueirga située dans la moughataa de F’Dérick.
C’est ainsi que le ministre a fait le tour des salles de classe de l’école et suivi un cours donné par l’un de ses enseignants.
Il a également présidé une réunion à la salle « Djéol » de la ville de Zouerate, à laquelle ont pris part les autorités administratives, les élus, la famille pédagogique et les directeurs régionaux, au cours de laquelle il a expliqué qu’il était heureux de partager certaines informations et données relatives au secteur, à ses objectifs éducatifs et aux moyens alloués à cet effet, précisant enfin ce qui est exigé de la famille éducative.
M. Mokhtar Ould Dahi a appelé les intervenants à faire preuve de franchise et de clarté dans leurs observations sur les déséquilibres qu’ils observent dans l’action éducative en général et les problèmes qui leur sont posés en particulier pour leur trouver les solutions appropriées.
Il a attiré l’attention sur le fait que chacun doit être conscient du sens de la réforme, c’est-à-dire de l’existence de déséquilibres réels qu’il faut corriger, soulignant que cette réforme ne peut être réalisée qu’en combinant cinq éléments qui en sont les piliers.
Le premier est le système éducatif lui- même ; ensuite les syndicats, qui portent le plus lourd fardeau dans la réforme du système ; en troisième position, les autorités administratives, les élus ; puis les parents d’élèves, les comités de gestion des écoles ainsi que les organisations de la société civile.
Le ministre a passé en revue certains des problèmes posés au secteur et les mesures qui ont été prises pour les résoudre, y compris les critères sur la base desquels sont accordées les indemnités d’éloignement, de responsabilité (d’encadrement) et les catégories professionnelles, notant qu’un comité technique planche sur toutes ces questions pour les régler avant la fin de cette année.
Il a ajouté qu’en ce qui concerne les prestataires de services éducatifs, il a été convenu avec eux d’une procédure pour leur intégration finale en tant que corps enseignant en fonction de leurs niveaux.
Le ministre a souligné que des instructions explicites ont été données faisant qu’il n’y a pas plus de pardon pour les absences des enseignants et que toute absence sans justification exposera l’intéressé à une coupe d’une partie de son salaire et que toute absence de longue durée fera que son auteur sera purement et simplement licencié.
En ce qui concerne l’école républicaine, le peuple mauritanien est unanime pour enseigner ses enfants l’enseignement primaire dans les écoles publiques, mais faute de moyens, la mesure est entrée progressivement en vigueur : la première année de l’enseignement primaire public a été effective l’année dernière, la deuxième année, l’a été au cours de cette scolarité et la troisième année le sera l’année prochaine etc.
Il a déclaré que le taux de réussite par rapport à d’autres pays est faible et que la raison en est l’absence des élèves dans les premières semaines de l’ouverture de l’année scolaire, notant que cette année, le ministère a tenu à marquer de sa présence les premiers jours de l’année scolaire.
M. Mokhtar Ould Dahi a mis l’accent sur le lancement des cours de rattrapage pour les élèves à partir du 20 novembre pour les années de fin de cycle afin d’augmenter le taux de réussite.
Il a déclaré que les caractéristiques de l’école républicaine, sont qu’elle ne fait pas de distinction entre les pauvres et les riches. C’est pourquoi, les élèves doivent porter le même uniforme, qu’il s’agisse de l’enseignement public ou privé, soulignant que le ministère supporte le coût des uniformes des enfants des groupes vulnérables. Les interventions de l’Association des parents d’élèves et des représentants des syndicats de l’éducation et des enseignants ont été axées sur le traitement de toutes les insuffisances qui entravent l’œuvre éducative.
A son tour, le président de la région de du Tiris Zemmour, M. Hadrami Ould H’mada et le maire de Zouerate, M. Saad Ould Aflouatt, ont loué les pas franchis par le Président de la République sur la voie de la réforme, demandant de satisfaire les doléances des enseignants de la wilaya.
La réunion s’est déroulée en présence du hakem de la moughataa de Zouerate, M. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Abdallahi et du directeur régional de l’Éducation et de la réforme du système éducatif, M. Abdoulaye Thiam.