CAN 2023 : La Mauritanie s’incline (0-1) contre le Burkina Faso dans les arrêts de jeu
L’équipe nationale de football s’est inclinée d’une courte tête, face au Burkina Faso. Au stade de la paix de Bouaké, c’est un fait de jeu qui a départagé les deux équipes. Devant près de 28 mille spectateurs, la Mauritanie a globalement été au niveau, notamment durant la 1ère période. Elle a toutefois enregistré deux blessures de cadres, a souffert de la chaleur et encaissé l’unique but du match sur pénalty, au bout du temps additionnel.
Les mourabitounes sont bien entrés dans leur match, avec un système en 4-4-2 évolutif. Amir a fait des choix forts, en titularisant Nouh dans l’axe central, aux côtés de Lamine Ba, entre autres. Le premier avait une copie parfaite jusqu’à ce qu’il provoque le pénalty dans les arrêts de jeu. Le second quant à lui, a été victime de crampes, à la fin du match. Il a lui aussi été solide. Il cédera sa place au capitaine Dellah Yali.
Avant cela, la Mauritanie a été amputée d’un élément de taille. A la 15e minute, l’artilleur maison, Kamara est à terre. Le peuple retient son souffle. Il semble souffrir. Cela va se confirmer quelques minutes plus tard. C’est Anne qui prend place dans l’axe, formant la nouvelle paire avec Koita. Il est auteur de plusieurs chevauchées. Dévoreur d’espaces, il n’a cependant pas pu marquer.
La Mauritanie a eu plusieurs occasions, mais n’a pas su les concrétiser. Elle s’en est mordu les doigts. Derrière, Niasse a fait plusieurs interventions de classe, sur sa ligne et dans les airs. Il a repoussé l’échéance à la 81e en faisant une claquette. Il cédera sur le pénalty.
L’arbitre qui avait d’abord signalé corner, va se raviser après consultation de la VAR. Pénalty, carton jaune, puis but.
Blati Touré, désigné homme du match a salué « la qualité de l’équipe mauritanienne », estimant que c’est « la détermination (des burkinabè, ndlr) qui a fait la différence ». Selon lui, les étalons ont été soudés et organisés jusqu’au bout. Il espère aller le plus loin possible dans cette compétition.
A sa suite, place à la conférence de presse des deux sélectionneurs. Pour Amir Abdou, c’est « un sentiment d’injustice qui prédomine », à cause du « fait de jeu à la fin ». La Mauritanie s’est « faite punir », même si elle « a eu des occasions franches », notamment durant les phases de transition. D’après lui, la défaite « va servir de leçon et on passe à autre chose ». Tout n’est pas à jeter.
Faisant l’autopsie de la rencontre, il convient que « les joueurs ont souffert de la chaleur ». Le cas de Tanji illustre bien la situation. Dès la 31e, il a semblé sur les rotules. Il cédera sa place plus tard. De plus, le technicien comorien a relevé la blessure de Kamara, indiquant ne pas savoir « si c’est grave ou pas ».
La tête haute, satisfait de la prestation globale de son équipe, le sélectionneur de la Mauritanie soutient « qu’on ne peut pas se morfondre. Il faut tourner la page et se préparer à jouer contre l’Angola ». Le staff et les joueurs «vont travailler pour reprendre ce qui n’est pas bon et garder le positif », a-t-il précisé. Le positif, c’est en autres, la capacité de l’équipe à faire tactiquement ce qui lui est demandé.
Avant de finir, le sélectionneur national a rappelé que l’objectif demeure de « passer au prochain tour », assurant que son équipe va « regarder vers l’avant ». Amir Abdou qui décrit son groupe comme étant « revanchard », est résolument tourné vers le prochain match, contre l’Angola.
Les mourabitounes n’ont pas brisé la malédiction du premier match en phase de groupe d’une coupe d’Afrique des Nations. Si le sélectionneur a martelé qu’il n’était pas un magicien, il n’en demeure pas moins qu’il avait conduit les Comores au tour suivant, après avoir été dos au mur, lors de la dernière édition de la CAN. Tout est possible. C’est à cela que les mauritaniens s’accrochent. L’espoir fait vivre, davantage aujourd’hui.
Par Amadou SY (Bouaké, Côte d’Ivoire, envoyé spécial)/AMI