Mauritanie : l’État accélère le développement du secteur des phosphates avec l’octroi de six permis d’exploration
Agence Ecofin – En Mauritanie, le secteur extractif représente près de 30 % des recettes de l’État et plus de 70 % des exportations en 2022. Cette contribution à l’économie nationale, portée par l’or et le minerai de fer, pourrait être améliorée avec le développement d’autres secteurs comme celui des phosphates.
Au cours du Conseil des ministres du 28 février, le gouvernement mauritanien a accordé six permis de recherche pour les phosphates à six différentes sociétés. C’est la dernière mesure en date des autorités en faveur du développement du secteur des phosphates en Mauritanie.
En janvier 2024, le ministère des Mines a posé la première pierre d’une usine de traitement, dans le cadre du projet d’exploitation du phosphate des mines Boffal-Lebeïra.
Le site dispose en effet de réserves évaluées à plus de 160 millions de tonnes dans les années 1980, mais la production n’a jamais commencé malgré les différents investisseurs qui se sont succédé sur le projet pendant des années. En cause notamment, la nécessité de développer des infrastructures pour le transport de la production.
Selon les plans actuels du gouvernement, le projet devrait être développé en plusieurs phases, à commencer par une période d’un an consacrée à l’achat d’équipements et à l’évaluation du potentiel réel du gisement. Aucun détail n’a filtré sur les investisseurs engagés actuellement sur le projet, mais on sait en revanche que le gouvernement conservera une participation de 20 %.
Pour rappel, l’économie mauritanienne repose sur un secteur minier dominé par l’exploitation de l’or et du minerai de fer qui ont représenté près de 30 % des recettes de l’État en 2022, et plus de 70 % des exportations. La mise en valeur des réserves de phosphate du pays contribuera à accroitre les revenus générés par le secteur minier.
Emiliano Tossou