La situation économique, sociale et sécuritaire au Mali continue de s’aggraver, laissant présager une catastrophe imminente qui pourrait affecter l’ensemble de la région. En effet, les pays du Sahel partagent un destin commun, et les troubles au Mali pourraient provoquer une onde de choc à travers toute la région.
Le colonel Assimi Goïta, à la tête du coup d’État militaire d’août 2020, avait promis de corriger les erreurs du passé. Cependant, depuis son arrivée au pouvoir, les événements démontrent que le Mali s’enfonce dans une spirale d’erreurs. Les conditions de vie se sont fortement dégradées, particulièrement à Bamako, où les coupures d’électricité sont devenues quasi quotidiennes, aggravant ainsi une crise économique déjà exacerbée par le chômage et une immigration clandestine croissante.
L’intervention de Wagner : un facteur d’aggravation de l’insécurité au Mali
Sur le plan sécuritaire, l’intervention des milices Wagner n’a fait qu’aggraver la situation. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, le Mali est en passe de connaître plus de 1.000 incidents violents impliquant des groupes islamistes en 2023, un chiffre record qui a triplé depuis la prise de pouvoir par la junte militaire. Ces statistiques démontrent que la présence des milices Wagner n’a fait qu’envenimer les tensions, jetant de l’huile sur le feu dans un pays déjà fragilisé.
Les relations diplomatiques du Mali se sont également détériorées. Les tensions avec la Mauritanie, en raison des attaques répétées à la frontière orientale, le retrait du Mali du G5 Sahel, ainsi que l’échec de l’accord d’Alger ont tous contribué à isoler davantage le pays sur la scène internationale. À cela s’ajoute la reprise des combats avec les groupes touaregs dans le nord et le centre du pays, aggravant encore la crise sécuritaire.
Les récentes attaques terroristes au cœur de Bamako, qui ont coûté la vie à de nombreux civils, montrent de manière claire l’inefficacité de la stratégie de sécurité adoptée par le régime malien. Basée sur la coopération avec les milices de Wagner, cette approche a échoué à stabiliser le pays. L’histoire récente démontre que, dans chaque pays où Wagner intervient, la situation sécuritaire se détériore et les violations des droits de l’homme augmentent, comme le confirment les statistiques des Nations Unies.
Face à cette situation alarmante, il est impératif de revoir en profondeur la stratégie sécuritaire et diplomatique du Mali pour éviter une catastrophe encore plus grave. Le risque de voir le chaos se propager au-delà des frontières du pays est réel et pourrait plonger toute la région dans une instabilité durable.