C’est la première visite du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonction en septembre : Jean-Noël Barrot entame ce mercredi 27 novembre un déplacement qui le conduira au Tchad, puis en Éthiopie.
Ce déplacement intervient alors que la France devrait annoncer dans les prochains mois une importante réduction de sa présence militaire sur le continent.
Le premier arrêt de Jean-Noël Barrot est au Tchad, où le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères se rendra à la frontière avec le Soudan, dans un camp de réfugiés. La crise humanitaire en cours au Soudan est une priorité de ce voyage, indique une source à RFI.
En avril dernier, la France a été au premier plan de l’aide humanitaire avec la conférence des pays donateurs qui a permis de recueillir deux milliards d’euros de promesse de dons. Depuis, la crise a empiré et l’aide n’arrive pas : l’ONU parle de la pire crise humanitaire au monde.
En se rendant à Adré, à la frontière entre les deux pays, le chef de la diplomatie française espère envoyer un message fort, celui que « la France tient ses engagements », dit cette même source.
Avenir militaire et diplomatique
Par ailleurs, à Ndjamena, le chef de la diplomatie française devrait rencontrer les autorités avec lesquelles il pourrait notamment évoquer la question de l’avenir des bases militaires françaises dans le pays.
La seconde étape de ce déplacement sera l’Éthiopie, siège de l’Union africaine, où il devrait être question de réformes des institutions internationales. La France défend l’idée de deux sièges permanents pour les pays africains au Conseil de sécurité de l’ONU.
Une réforme soutenue par l’Union africaine, qui plaide pour une meilleure représentation du continent africain aux Nations unies.
Par RFI