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Le ministre de la formation professionnelle, de l’industrie traditionnelle et de l’artisanat, Mohamed Maalainine Ould Ayah, a rencontré jeudi soir au siège du ministère à Nouakchott le comité scientifique chargé de l’élaboration de l’encyclopédie de l’industrie traditionnelle, dirigé par Dr Mohamed Aly Diahi. Selon le site web du ministère, cette rencontre vise à documenter, protéger et promouvoir les savoir-faire traditionnels de l’artisanat mauritanien en tant que patrimoine immatériel de valeur, en mettant en valeur les techniques, les matériaux et les histoires des artisans. Dans un discours prononcé à cette occasion, le chef du comité scientifique chargé de préparer l’Encyclopédie de l’industrie traditionnelle a déclaré que cette initiative nationale représente l’incarnation de l’engagement collectif à préserver et à développer le riche patrimoine culturel pour en faire un levier essentiel dans la construction de notre avenir socio-économique prospère. Il a ajouté que l’industrie traditionnelle n’est pas seulement une activité économique traditionnelle, mais une composante culturelle qui glorifie l’identité nationale de notre patrimoine ancien et relie notre brillant passé à notre avenir prospère sur les plans culturel, économique et social. Il a souligné que l’industrie traditionnelle joue un rôle essentiel dans le développement économique et social, notamment parce qu’elle représente une source de revenus pour des milliers de familles et qu’elle contribue à l’émancipation des femmes, à la promotion de la jeunesse et à la réduction du chômage.

RFI-Afrique — L’armée malienne et ses supplétifs, les chasseurs traditionnels dozos, sont accusés d’exactions dans plusieurs villages de la région de Ségou, dans le centre du pays. Selon plusieurs sources locales, une vingtaine de personnes ont été tuées, mardi 28 janvier, lors du passage d’une patrouille dans plusieurs villages des communes de Boky Wéré et de Moninpebougou.

Des maisons, des greniers et du bétail ont été incendiés. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues.

L’armée malienne et les chasseurs dozos sont arrivés à Kabanbougou vers 10 heures, le mardi 28 janvier 2025. Ils ont incendié des maisons et des greniers. Deux personnes ont été arrêtées. Le corps de l’une a été retrouvé dans la journée à quelques kilomètres du village. Et l’autre est toujours porté disparu.

Par la suite, les militaires maliens et les dozos sont passés par les villages de Diarrakala et de Bocaribougou, toujours dans la commune de Boky Wéré. Au total, treize personnes ont été tuées dans ces villages. Des maisons ont aussi été incendiées.

La patrouille de l’armée a fini sa journée à Moninpebougou, une autre commune du cercle de Macina où plusieurs personnes ont encore été tuées. Les chiffres varient selon les sources.

Les villageois ont « peur »

« Ils ont arrêté mon frère et incendié ma maison, raconte une victime, mon frère est toujours introuvable ». « La plupart des villageois ont fui en brousse parce qu’ils ont peur, confie une autre source. Peur d’être tués ». Un responsable dozos de la zone assure n’avoir aucune information. « Mais s’il y a eu des morts ce sont forcément des jihadistes », insiste-t-il pourtant.

Une source séculaire malienne confirme, sans détailler le bilan, et attribue la responsabilité de ces actes aux chasseurs dozos. Sollicitée par RFI, l’armée n’a pas commenté ces accusations.

Comme dans d’autres localités du pays, plusieurs villages de la zone de Macina ont été contraint de signer des accords avec les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim). Des accords qui leur permettent de circuler librement et de mener leurs activités agricoles et d’élevage.

Par : Abdoulaye Dicko

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