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Bande de Gaza : plus de 400 morts après des frappes israéliennes

Euronews – Ces attaques d’ampleur font suite à des semaines d’efforts infructueux pour parvenir à une prolongation de la trêve conclue le 19 janvier. Parmi les victimes, figurent le chef du ministère de l’Intérieur et le chef du gouvernement de la bande de Gaza.

Dans la nuit de lundi à mardi, Israël a mené les frappes les plus meurtrières sur la bande de Gaza depuis janvier, rompant ainsi un calme relatif depuis l’accord de cessez-le-feu.

Alors que les attaques ont touché des dizaines de cibles, le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, porte à plus de 413 le nombre de victimes ces bombardements. Plus d’un millier de personnes ont été blessées.

Parmi les victimes, figurent le chef du ministère de l’Intérieur et le chef du gouvernement de la bande de Gaza. Leur mort a été confirmée par le Hamas. Des Palestiniens blessés attendent d’être soignés à l’hôpital de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le mardi 18 mars 2025.

Des frappes ont été signalées dans de nombreux endroits, notamment dans le nord de l’enclave palestinienne, à Gaza city et à Deir al-Balah, Khan Younès ou encore Rafah, dans le centre et le sud de la bande de Gaza. Les responsables gazaouis affirment que de nombreux morts étaient des enfants. Netanyahu a « décidé de sacrifier » les otages, selon le Hamas.

Le Hamas a accusé Israël d’avoir rompu l’accord de cessez-le-feu, laissant planer l’incertitude sur le sort des otages encore détenus à Gaza.

L’armée israélienne confirme avoir lancé une vaste campagne aérienne dans la bande de Gaza, ciblant « des commandants de niveau intermédiaire du Hamas, des membres du bureau politique du groupe terroriste, et ses infrastructures ». Selon les autorités de l’État hébreu, ces frappes interviennent après que les forces de défense ont identifié les préparatifs du Hamas en vue de lancer des attaques contre Israël, ainsi que ses efforts pour se regrouper et se réarmer.

Tsahal, qui a déclaré avoir touché des dizaines de cibles, a indiqué que l’offensive se poursuivrait « aussi longtemps que nécessaire » et qu’elle irait au-delà des frappes aériennes, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une reprise des combats au sol.

Washington « prévenu à l’avance » de l’opération

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hamas de « refuser à plusieurs reprises de libérer nos otages » et de rejeter les propositions de l’envoyé du président américain Donald Trump au Proche-Orient, Steve Witkoff, visant à prolonger la première phase du cessez-le-feu.

L’ordre de mener des « frappes massives sur des cibles terroristes » avait été donné à l’armée ainsi qu’à Shin Bet, le service de renseignement intérieur.

« Israël agira désormais contre le Hamas avec une force militaire croissante », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a averti que « les portes de l’enfer s’ouvriront à Gaza » si les otages ne sont pas libérés.

Ce lexique est repris à Washington. « Le Hamas, les Houthis, tous ceux qui cherchent à terroriser non seulement Israël mais aussi les États-Unis d’Amérique, verront le prix à payer. L’enfer va se déchaîner », a déclaré Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, à la chaîne Fox News.

The Times of Israel cite Brian Hughes, un représentant du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, selon lequel « le Hamas aurait pu libérer des otages pour prolonger le cessez-le-feu, mais il a choisi le refus et la guerre ».

Le Hamas détiendrait toujours 59 otages israéliens, dont 24 seraient encore en vie.

Par Euronews avec AP, Reuters, The Times of Israel

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