La Fondation Sahel célèbre le 8 mars sous le thème : « Protection juridique des femmes et le rôle de la Société Civile. »
À l’occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars), la fondation Sahel a organisé une journée de réflexion sur le thème « Protection juridique des femmes et le rôle de la Société Civile. »
Cette rencontre a été animée par l’avocate Me Aicha Salma Moustapha et Dr Othman Touré.
La Fondation Sahel a par ailleurs publié une lettre ouverte signée avec les participants à cette rencontre. Cette lettre ouverte, adressée aux parlementaires et aux institutions du pouvoir exécutif porte sur l’exigence de renforcer la protection des femmes face à la recrudescence des violences dont elles sont victimes. Les signataires de cette lettre déclarent : « Nous exigeons une protection juridique à travers l’application et la promulgation des lois qui dissuadent tous les types de violences sexistes. Nous exigeons l’approbation des tests ADN qui peuvent aider à mieux éclairer les enquêtes sur les crimes de viol. »
La lettre ouverte dont voici l’intégralité porte sur « la désapprobation du silence de l’État. »
« Nous tenons les autorités et le législateur national pleinement responsables de la torture, du viol et du meurtre des victimes et des survivants. » Peut-on lire dans ce courrier écrit en arabe.
« Chaque année, le 8 mars, le monde célèbre la Journée internationale de la femme. Il s’agit d’une occasion de souvenir des immenses sacrifices consentis par les femmes pour gagner et relever les défis.
Au sein de la Fondation Sahel, nous fondant sur nos principes qui s’inspirent de la Constitution mauritanienne et de la Charte internationale des droits de l’homme comme référence, nous commémorons cette journée sous le slogan : «Protection juridique des femmes et des filles et rôle des société civile ». C’est l’occasion d’adresser ce message au Parlement mauritanien. Nous espérons y trouver une réponse prompte afin de réduire ces atrocités qui affectent notre humanité.
La recrudescence des crimes de viol et de la violence est un fait incontestable Tous le monde, femmes, enfants et personnes âgées, est exposé aux abus honteux qui caractérisent les positions timides des autorités concernées face à ces crimes. Cela nous amène à tirer sur la sonnette d’alarme.
Ceci nous met dans un état d’anxiété constante et de manque de sécurité, en raison de l’impunité des criminels. Souvent il y a une renonciation au suivi en raison du manque d’accès des victimes à la justice et des moyens pour y parvenir. comme si l’État embrassait les criminels et laisse les victimes. Ceci s’ajoute à l’utilisation de la tribu et de la parenté aux dépens des victimes.
Nous, Fondation Sahel et les signataires de la présente, désapprouvons le silence de l’État et de sa passivité face à ce subissent les victimes de viol. Nous tenons les autorités et le législateur national pleinement responsables de la torture, du viol et du meurtre des victimes et des survivants. En outre nous…Exigeons de toute urgence la promulgation de lois dissuasives contre les violeurs.
Exigeons de toute urgence la promulgation de lois dissuasives contre les violeurs.
Exigeons une protection juridique en activant et en promulguant des lois qui dissuadent tous les types de violence sexiste.
Nous exigeons l’approbation des tests ADN, ce qui est très important dans de tels crimes.
Par ailleurs nous proposons de :
- Revoir les peines contenues dans la loi sur la protection pénale des enfants
- Fournir une définition juridique claire du crime de viol et adopter un arsenal juridique clair et strict dans de tels cas
- Fournir des soins psychologiques et de santé aux victimes de viol.
- Autonomiser les femmes en tant que partenaires actifs qui jouissent de la pleine capacité et sauvegarder leurs pleins droits garantis par la constitution.
- Criminaliser le mariage des mineurs, conformément au principe de l’intérêt supérieur des enfants inscrit dans les pactes internationaux.
- Veiller scrupuleusement à l’équité pour les travailleuses domestiques et l’adoption de lois qui régissent leur domaine de travail et leur garantissent tous leurs droits
- Signataires :
- La Commission chargée des droits de l’homme de la Fondation Sahel
- La cellule de la femme
- Source : Fondation Sahel