Le ministre de l’Enseignement supérieur : « Le taux d’accès des citoyens à Internet est passé de 20 % en 2012 à 70 % en 2021 »
L’Assemblée nationale a consacré sa séance plénière tenue lundi, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, son président, à une question orale au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, des Technologies de l’information et de la communication, porte-parole du gouvernement, M. Sidi Ould Salem.
Le ministre devait en effet répondre à la question orale qui du député Sid’Ahmed Mohamed Hacen, relative aux prestations des entreprises de télécommunication en Mauritanie.
Dans sa question, le député a évoqué les grands efforts consentis par l’État pour améliorer l’accès aux télécommunications et aux services Internet en reliant le pays avec un câble sous-marin et le projet d’interconnexion des chefs-lieux des wilayas au réseau de fibre optique.
Le député s’est interrogé sur les efforts d’accompagnement consentis par les entreprises de télécommunications pour que le citoyen puisse bénéficier du service et sur le respect de ces entreprises des cahiers de charges.
Le député a appelé le ministre à préciser le rôle que joue l’organe de contrôle sur ces entreprises.
Dans sa réponse, le ministre a expliqué que les technologies de la communication sont devenues indispensables aujourd’hui, et que sans elles, il n’y a pas de développement ni de réalisations, pour le pays qui serait complètement isolé du monde.
Il a ajouté que le rôle important que jouent les technologies de la communication devrait nous motiver tous, à nous efforcer de les développer et d’améliorer leurs performances dans notre pays, notant que toutes les questions sont aujourd’hui liées à ces communications, comme la compétitivité économique, les transactions commerciales et les flux financiers.
Il a souligné que l’État a consenti d’importants efforts depuis 2000, afin de fournir le service des technologies de la communication, notant que le taux d’accès à Internet a désormais atteint 70 % contre 20 % en 2012, et que la capacité générale consommée par le pays la même année était de 1 gigaoctet alors qu’elle atteint aujourd’hui les 120 Go.
Il a indiqué qu’en 2006, la consommation par habitant en Mauritanie était de 2,6 kilo-octets par minute, alors qu’elle atteint actuellement 26 kilo-octets par minute.
Le ministre a attiré l’attention sur l’importance de préserver les investisseurs dans divers domaines en général et dans le domaine des technologies de la communication en particulier, compte-tenu de leur importance dans le renforcement de l’activité économique. Il fait, toutefois, observer qu’en dépit de ces améliorations, la Mauritanie est toujours à la traîne dans ce domaine.
Il a souligné la nécessité de deux ou plusieurs câbles sous-marins afin d’améliorer et de sécuriser les communication, faisant remarquer qu’un pays qui dépend d’un seul câble est exposé à tout moment au risque d’interruption de la connexion.AMI