Birame aborde certains dossiers brûlants
Après plusieurs tournées à l’intérieur du pas et des visites de terrain à Nouakchott, le président du mouvement abolitionniste IRA Mauritanie et député au parlement a tenu ce matin une conférence de presse à Nouakchott au cours de laquelle l a fait le point sur certaines questions de l’heure.
D’emblée le député a fait une mise au point au sujet de sa dernière déclaration faîte hier à l’issue d’une visite au CFPP de Nouakchott.
Ses propos ont dit-il été déformés par certains blogueurs malintentionnés. En effet, selon Birame, depuis 2008 la plupart des jeunes ont été laissés en rade et n’ont pas bénéficié d’une formation professionnelle adéquate qui aurait pu leur garantir un emploi pérenne et une vie décente.
Et d’ajouter que ces jeunes avaient beaucoup plus à gagner d’être orientés vers des formatons qualifiantes en mécanique, en peinture, en plomberie, en menuiserie, en électricité…des métiers socialement jugés meneurs mais très demandées et à forte valeur ajoutée.
Les mentalités anachroniques et le code d’honneur au sein de la société dominante obligent les jeunes à se détourner de ces métiers jugés sans prestige et dégradants et ce pour le bonheur de la main d’œuvre étrangère.
Et le président du mouvement IRA dit s’être rendu compte par inadvertance que ces employés gagnent parfois 2 ou 3 fois le salaire d’un député.
Comment est-ce possible qu’un menuisier ou un maçon qui n’a pas fait l’école puisse grâce à sa qualification avoir un meilleur traitement pécuniaire qu’un bachelier ou un licencié ?
Voilà qui a mis la puce à l’oreille du député qui a décidé de s’intéresser à ce problème.
C’est dans ce cadre que s’inscrivirent les visites du député à l’école des Travaux Publics et au CFPP où il s’est rendu compte de l’ampleur du problème.
De ce fait il a lancé un appel aux jeunes leur demandant de se diriger vers la formation professionnelle invitant au passage la société à se départir de ses mentalités rétrogrades et l’Etat à avoir une véritable stratégie pour la formation professionnelle.
Abordant le premier point inscrit à l’ordre du jour de sa conférence de presse, le président du mouvement IRA s’est insurgée contre la décision de la Cour Suprême de refuser la liberté provisoire pour les détenus originaires de Rkiz. Ces jeunes dit-il ne sont que des boucs émissaires détenus arbitrairement pour avoir manifesté contre l’arbitraire et l’exclusion.
Et pour Birame ce sont les esclavagistes jouissant de l’impunité totale qui doivent payer pour leurs crimes.
Le fonctionnement de la justice doit être revu dit-il avec force.
Dans le second point, Birame a dénoncé ce qu’il considère comme une injustice dans le monde des affaires. Il a souligné le manque d’équité et l’exclusion de toutes les communautés à part une.
Ce problème rappelle-t-il « je l’avais posé au président de la République qui avait promis de veiller à l’égalité de tous devant les opportunités. » Mais les Haratines et certains membres d’autres communautés, y compris celle dominante sont toujours bloqués et empêchés de réussir, note-t-il.
Il a donné l’exemple de Abdallahi Ould Brehem qui dit-l malgré le fait qu’il ait soutenu Aziz avec force est resté un homme d’affaires de 3ème ou 4ème catégorie.
Autre exemple, celui de Cheikh Baye Ould Henoune qui a investi et construit des usines spécialisées en produits alimentaires (Chocolat, Mayonnaise) mais qui malgré sa contribution à l’amélioration de la production locale doit faire face à des pressions fiscales et autres tracasseries de la part d’hommes d’affaires à la solde d’intérêts étrangers.
Le ménage doit être fait au sein des hommes d’affaires recommande Birame qui reconnaît cependant qu’une minorité d’entre eux n’ont rien à se reprocher.
Mais selon le président du mouvement IRA, chaque régime vient avec ses hommes d’affaires qui ne traitent pas les citoyens comme des êtres humains. Il a dénoncé au passage la hausse vertigineuse des prix et a tiré la sonnette d’alarme invitant le gouvernement à intervenir pour éviter le pire.
Enfin concernant le dossier de la décennie, Brame affirmé qu’l n’avait jamais voulu s’impliquer dans ce dossier craignant qu’il ne soit « un dossier à la mauritanienne ».
Il a affirmé que les mauritaniens attendent avec impatience son épilogue.
La Mauritanie poursuit-il a peu de ressources qui font face à un pillage qui se poursuit encore actuellement. De ce fait l’espoir est grand envers la justice qui est un piler essentiel et une raison d’espérer pour les mauritaniens.
Pour lui il est temps de traduire les personnes impliquées devant la justice car affirme-t-il, ils ont aussi des droits. Celles qui seront condamnés vont purger leurs peines. Et les innocents doivent être remis dans leurs droits et réhabilités.
Le député a trouvé bizarre que certaines personnes impliquées n’ont été entendu qu’une seule fois au cours de l’instruction.
Selon le président du mouvement IRA, le président de la République doit dire son mot et veiller à ce que ce dossier ne soit pas seulement un règlement de comptes.
Quoiqu’l en soit conclut-il : « Le peuple mauritanien attend avec impatience les résultats de ce dossier. Et plus le temps passe, plus la colère gronde et l’espoir s’estompe. »
Rappelons enfin que le président du mouvement RA reprendra demain son bâton de pèlerin pour poursuivre la tournée nationale entamée il y a quelques semaines.
Bakar Guèye