Déclaration de l’Instance de Coordination Commune des Syndicats de l’Enseignement Fondamental et Secondaire
La scène scolaire connait ces jours un regain de tension qui couve à l’horizon à la fin du préavis de grève des syndicats de l’enseignement fondamental et secondaire regroupés dans l’instance de coordination commune.
Un préavis déposé depuis quelques jours au ministère de l’éducation qui ne montre nul intérêt à ouvrir un dialogue sérieux avec les organisations de l’instance syndicale qui dirige ce mouvement. Ces organisations affichent en l’occurence cinq doléances principales y compris l’augmentation des salaires et des indemnités des enseignants, et l’arrêt de certaines injustices qui perdurent depuis plusieurs années.
Ce mouvement de contestation intervient dans un climat tendu chez les enseignants qui poursuivent une série de grèves ininterrompues depuis 2019, sans que le gouvernement prenne des mesures convenables pour satisfaire les doléances légitimes soulevées.
Dans ce contexte, le ministère de l’éducation nationale et de la réforme du système éducatif tâche d’ignorer la grève programmée, préférant même La gêner par certains agissements du type du report du concours interne afin qu’il coïncide avec la semaine de la grève. Par ailleurs, la réaction du ministère vis à vis des syndicats engagés dans l’instance de coordination commune demeure faible, considérant le poids des acteurs syndicaux impliqués dans la protestation, surtout leur place irréfutable dans le corps des enseignants.
Partant de toutes ces considérations, les organisations qui forment l’instance de coordination commune des syndicats de l’enseignement fondamental et secondaire tiennent à rappeler ce qui suit :
1- Leur persévérance dans la grève programmée à partir du 21 février courant.
2- Leur exhortation de tous les enseignants militants à doubler les efforts de sensibilisation et de mobilisation pour le succès de la grève de l’arrachement des droits.
3- Leur appel renouvelé au ministère de tutelle à ouvrir des négociations rapides et sérieuses avec les organisations syndicales de l’instance de coordination commune, des négociations couronnées d’accord à contours limités et précis.
4-Leur rappel à l’endroit tous les acteurs,des exigences du partenariat syndical : La recherche inlassable l’intérêt de l’enseignant là où il se trouve, en dépit de la différence des démarches pour y parvenir et la préservation continue d’ un haut degré de respect réciproque.
#Grève de l’arrachement des droits#
Vive l’unité des Enseignants !
Les organisations syndicales signataires :
1- Syndicat Libre des Enseignants Mauritaniens (SLEM)
2 – Fédération Générale des Travailleurs de l’Enseignement (FGTE)
3-Syndicat Indépendant des professeurs de l’Enseignement Secondaire (SIPES)
4-Alliance des Professeurs de Mauritanie (APM)
5-Syndicat National de l’Enseignement Secondaire SNES
Nouakchott, 11 février 2022