Les raisons ayant conduit au retard économique de la plupart des pays arabes ne sont pas le résultat d’un manque de richesses naturelles ou d’une insuffisance de la main-d’œuvre technique. La vraie raison de ce retard n’est autre que le manque de ressources financières avec lesquelles ils peuvent exploiter leurs ressources naturelles – qu’il s’agisse du pétrole ou de diverses matières premières. Et s’ils disposaient des ressources financières nécessaires ils les auraient investis pour exploiter ses ressources et offrir à leurs citoyens des opportunités d’emploi et une vie décente.
Par conséquent, la prochaine étape nécessite des mesures efficaces et une vision scientifique objective pour inciter les pays arabes à tirer le meilleur parti de leur richesse et de leurs excédents financiers.
L’atteinte d’un tel objectif nécessite ce qui suit:
(1) La création d’une banque arabe avec un capital d’au moins cinquante milliards de dollars et à laquelle sera confiée la mission de redresser les structures financières des pays arabes et de développer leurs potentiels économiques – afin qu’ils puissent sortir de la crise économique sur la base d’un plan quinquennal qui prend en compte les pays qui ont des potentiels et des richesses pouvant être investis et obtenir ainsi un rendement économique dans un délai de cinq ans, à condition toutefois que la performance de la banque et sa politique de mise en œuvre reposent sur des études économiques fiables et qu’elle puisse remédier au déséquilibre financier dans les pays arabes.
(2) Cela revient à dire que si la nation arabe arrive à mettre en place les mécanismes scientifiques généraux et à mettre ses excédents financiers au service de l’économie arabe, cela permettra d’atteindre les objectifs suivants:
A) Les investissements arabes seront à l’abri du gel, de la confiscation ou de la manipulation, comme cela s’est produit à plusieurs reprises – Chacun le sait – le cas du gel par les États-Unis des avoirs de la Jamahiriya libyenne en est un exemple éloquent.
(B) Le rendement financier des investissements arabes sera garanti. Les bénéfices dépasseront ce que les investisseurs arabes tirent comme avantages des placements dans les pays occidentaux où ils sont confrontés parfois à la perte de capitaux dans les investissements internationaux.
(C) Disposer d’investissements arabes dans des projets rentables dont les produits sont écoulés vers des marchés situés dans les pays arabes. Et quand on sait que les pays arabes importent chaque année de l’étranger, la valeur de plus de 65 milliards de dollars de produits alimentaires, ces sommes auraient pu être dirigées vers le produit arabe et être un facteur de prospérité des sociétés productives arabes.
D) Les pays arabes confrontés à des difficultés financières qui les empêchent de financer leurs ressources naturelles bénéficieront ainsi grandement du développement de leurs richesses, de la réalisation de leurs objectifs de développement et de la création d’emplois, ce qui contribue à leur stabilité, à leur développement et à la prévention des chocs politiques, des coups d’État militaires et leur éviterait de recourir à l’aide et aux dons et permettrait au pays de s’acheminer, la tête haute, vers un avenir radieux .
Exploiter les ressources naturelles et résoudre les problèmes financiers
Créer un bureau d’études économiques relevant de la banque pour étudier la situation économique et préparer un plan pratique d’exploitation des ressources naturelles du pays pour lequel un soutien financier a été approuvé.
La République du Soudan par exemple qui dispose de 200 millions d’acres, est en mesure d’approvisionner le monde arabe en produits alimentaires et d’assurer sa propre sécurité alimentaire. La banque proposée peut préparer un projet ambitieux pour exploiter ces terres et les résultats économiques que le Soudan pourrait tirer d’une telle opération permettront de résoudre les problèmes financiers du pays, de créer des dizaines de milliers d’emplois et de permettre au peuple soudanais de résoudre le problème du chômage, mieux, de le transformer en énergie productive.
Ainsi, le Soudan pourrait sortir de ses problèmes économiques et compter sur lui-même. Et suivant le même procédé la banque pourrait étudier l’économie d’un autre pays en vue de développer et d’exploiter ses richesses naturelles ce qui permettrait, d’ici vingt-cinq ans (ou un peu plus), aux pays arabes de se remettre de leurs crises économiques, d’exploiter leurs ressources naturelles à travers l’obtention de financements qui ouvrent la voie à de bons rendements et donnent entière satisfaction à la banque ayant octroyé l’investissement.