Les grandes lignes de la stratégie nationale d’industrialisation du pays à l’horizon 2030
Des membres du gouvernement, ont commenté, lundi soir, les résultats du Conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée.
Il s’agit des ministres de l’Équipement et du Transport, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de la justice, M. Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Ould Boya, du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, M. Lemrabott Ould Bennahi, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, Sid’Ahmed Ould Mohamed.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont les textes relatifs à la révision du statut d’huissier ou encore la stratégie nationale d’industrialisation du pays à l’horizon 2030. Intervenant à sa suite, le ministre de la justice a présenté les grandes lignes du projet de loi relatif à la profession d’huissier de justice.
Il a déclaré que celui-ci s’inscrit dans le cadre d’une série de réformes du secteur de la justice, dont le volet ayant trait à l’indépendance judiciaire. Selon le ministre, le projet va permettre de réorganiser la profession, notamment à travers la définition des modalités d’accès à la profession. Il permettra également d’éviter certaines dérives, en fixant des règles claires, dans un souci d’équité et de transparence.
Revenant sur la situation dans laquelle était plongée la profession, le ministre a noté que dans certains cas, des pertes de biens ont été enregistrés car la profession n’arrivait pas à tenir le rythme. A cela s’ajoute le cadre juridique désuet qui rendait difficile le travail des huissiers. Avec cette révision du statut, les huissiers pourront désormais se constituer parties civiles.
En réponse à une question, le ministre a annoncé que le haut conseil de la magistrature se tiendra le mercredi 28 décembre 2022.
De son côté, le ministre du Commerce a présenté une communication relative à la stratégie nationale d’industrialisation à l’horizon 2030. Il a déclaré qu’elle vise à donner au pays les moyens de couvrir davantage ses besoins de consommation à travers la production locale.
Selon lui, la présente stratégie résulte non seulement des leçons apprises de la crise sanitaire et du conflit russo-ukrainien en cours, mais aussi des engagements du président à booster l’industrialisation du pays, dans le cadre de son programme électoral.
Poursuivant sa présentation, le ministre a souligné que la stratégie s’articule autour de quatre axes principaux : valorisation des produits résultants de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture ; Promotion des industries liées aux mines, aux hydrocarbures et aux énergies renouvelables ; Développement de l’industrie pharmaceutique ; Développement de l’économie numérique et de l’innovation technologique.
Afin de mettre la stratégie en œuvre, le ministre a souligné que des mesures importantes seront prises. Il est ici question de : l’amélioration et de la consolidation du cadre institutionnel et juridique régissant le secteur des industries ; la promotion de la formation accès sur l’industrie : l’amélioration du climat des affaires ; la mise en place d’un système de financement durable ; le renforcement des infrastructures de soutien à l’industrie et enfin le renforcement de l’écosystème national de l’entreprenariat.
Le ministre a par ailleurs répondu à une question de l’assistance sur la qualité du thé en vente sur le marché national. D’après lui, les allégations selon lesquelles certains de ces produits contiennent une substance nocive ne sont pas confirmées par les tests qui ont été fait.
Il a attiré l’attention sur le fait que les résultats des tests montraient que les produits ne répondaient pas à certaines normes européennes, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont nocifs. De plus, poursuit le ministre, des efforts importants sont consentis par le gouvernement, pour doter le pays d’une autorité de contrôle de la qualité des aliments sur le marché national.
A son tour, le ministre de l’Habit est revenu sur deux projets qu’il présentés en conseil des ministres. Le premier est un projet de loi portant promotion immobilière, qui vise à améliorer la capacité du secteur à faciliter l’accès au logement, notamment au profit des couches vulnérables.
Il a souligné que le département travaille sur un appel d’offres pour la construction de 2000 logements sociaux, notant que les fonds existent déjà au niveau de Taazour. A cela s’ajoute l’étude et la mobilisation de ressources pour couvrir plus de personnes nécessiteuses, notant que cela fait partie des préoccupations majeures du Président de la République.
Le ministre a rappelé le contexte dans lequel intervient le projet de loi, qu’est l’augmentation des besoins en logement proportionnellement à celle de la démographie. Estimant que le département a déjà anticipé cette situation, le ministre note la décision de réviser le cadre juridique et réglementaire du secteur, afin de mieux déployer la nouvelle stratégie. Toujours au pupitre, le ministre a évoqué le projet de décret portant approbation du plan de lotissement de la ville d’Aouin.
Il a déclaré que le département est sur ce projet depuis un certain temps et qu’il prend encore les critères indispensables pour garantir un cadre de vie saint.
Le lotissement qui couvre une superficie globale de 3925 hectares, est aménagé de façon à ce que les routes, les espaces publiques et les bâtiments publics soient clairement identifiables.
Enfin, le ministre de l’Habitat a répondu à une question relative à une déclaration qu’il avait faite. Il a souligné que la vidéo qui a suscité débat n’a pas été prise dans son entièreté, notant qu’elle n’avait pas pour but de porter atteinte au pouvoir judiciaire. Il a aussi insisté sur le fait que sa déclaration n’avait pas un caractère officiel et s’excuse pour le désagrément causé.
En outre, le porte-parole du gouvernement a répondu à plusieurs questions. Il a d’abord souligné que les autorités et les citoyens sont tenus de respecter le principe de séparation des pouvoirs, d’où résulte l’indépendance de la justice.
Il a ensuite affirmé que l’État fera appliquer toutes les décisions de justice et qu’il n’appartient à personne de les évaluer et apprécier vu que c’est du ressort de la justice.
S’agissant de l’état des routes à Nouakchott, le porte-parole a indiqué que la réhabilitation de certains axes routiers a déjà commencé, soulignant que le gouvernement va progressivement remettre à niveau les autres routes, qui ont été endommagées par le dernier hivernage. Ceci se fera une fois que les études seront achevées et suivant le lancement des appels d’offres, entre autres.
Pour ce qui est de la route menant à l’hôpital de Kiffa, le porte-parole a déclaré que les travaux ont déjà commencé. Il a également rappelé que le Président de la République a lancé un vaste programme de construction de routes, lors de sa visite à Tidjikdja. Il va couvrir les villes d’Aleg, Maghta Lahjar, Atar, Rosso, Kiffa, Aouin et Tidjikdja.AMI