Communiqué
Après l’accord conclu par les partis politiques avec le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, le Groupe des initiatives de plaidoyer pour la participation politique des femmes, souhaite l’adoption des mécanismes permettant d’augmenter les chances des femmes aux prochaines élections 2023 afin de rehausser le pourcentage d ‘accès des femmes aux mandats et aux postes électifs, d’autant plus que le nombre de sièges au Parlement a atteint 176 sièges.
L’absence de mécanismes dans les 22 circonscriptions à un siège, et les 33 circonscriptions à deux sièges, aura pour conséquence un résultat qui ne répond pas aux objectifs de développement durable qui fixent la parité (50%) entre les sexes avant 2030. Pour éviter d’accentuer ces disparités et augmenter le pourcentage des femmes en vue de se rapprocher de l’objectif, il est nécessaire de mettre en place des outils imposant une représentation effective des femmes en tête de liste dans toutes les circonscriptions.
En ce qui concerne les conseils régionaux et municipaux, déjà soumis au système proportionnel intégral, il est important de créer des mécanismes de positionnement et/ ou d’alternance entre les deux sexes. Le plus important reste de se focaliser sur les postes électifs (maires et président de conseils régionaux) en précisant un pourcentage précis : par exemple le tiers ou la moitié des têtes de listes soit des femmes.
L’absence des femmes en tête de liste dans les circonscriptions concernées par le système proportionnel et dans tous les cercles du système majoritaire, traduit la volonté de discrimination de l’élément féminin et de marginaliser ainsi les compétences féminines dans la participation à la construction nationale. C’est aussi une forme de laxisme dans le respect des engagements nationaux et internationaux de notre pays et de non-respect de la culture démocratique.
Le Groupe des Initiatives de Plaidoyer pour la participation politique des femmes, exprime son indignation face à la régression du taux de représentation des femmes par rapport aux des élections précédentes. Le Groupe appelle les partis politiques et autres acteurs à revoir leurs options en la matière. Il invite également la Commission électorale nationale indépendante à prendre toutes les mesures pour exiger des partis politiques le respect des procédures prévues par la loi.
Bureau de coordination
Nouakchott, le 16 Janvier 2023