A propos des crises multiformes à l’AJD/MR
Après les sanctions injustement infligées à la section de Nouadhibou dirigée par le seul député de l’AJD/MR Thiam Ousmane, Yall Mamadou Aissata, membre du bureau politique, Secrétaire National à l’organisation, c’est maintenant le tour de la section de Zouérat de subir le diktat du bureau politique de l’AJD/MR.
Cela ne nous surprend guère et c’était prévisible car nous n’avons jamais voulu cautionner les sanctions illégales prises par le B.P à l’endroit des personnes et des structures susmentionnés.
Mais est-ce de la sorte que l’on gère un parti politique qui prétend diriger un pays ? Certainement pas.
Comment peut- on taxer le pouvoir d’injustice, de dictature alors qu’on cherche à s’éterniser à la tête du parti, à violer de manière flagrante et délibérée, les textes de sa formation politique, allant jusqu’à ignorer l’instance suprême du parti, l’instance de contrôle et d’arbitrage, le Conseil National, qui est la seule habilitée à décider des sanctions ?
Il est entendu que les missions d’un parti politique sont, entre autres la massification et la mise en œuvre de son programme en vue de la conquête du pouvoir. Mais pas l’intimidation, la marginalisation ou le bannissement des militants. Les membres restants du bureau politique ont failli à leurs missions.
Ils ont concentré tous leurs efforts à éliminer les cadres du B.P, des bureaux de sections qui se sont opposés farouchement à la violation des textes fondateurs du parti et qui ont refusé la compromission. Ainsi, les présidents des sections d’El Mina, de Riyad, de Nouadhibou, et j’en passe, ont été arbitrairement exclus du parti. Une fois cette sale besogne de nettoyage des cadres et militants engagés, ce qui reste du B.P, sept membres sur trente-sept, convoque la tenue d’un premier congrès ordinaire en quinze ans d’existence. La section de zouérat ne pouvait en aucun cas rester indifférente à cette situation d’injustice.
Ainsi elle a saisi le président du conseil national pour lui faire part de la situation. Une autre lettre allant dans le même sens à été adressée au bureau politique. Mais malheureusement, la réaction du BP a été décevante. Ils ont qualifié la section de rebelle. Après plusieurs tentatives infructueuses de saborder les rangs de notre vaillante section, le B.P décide d’exclure la section de Zouérat des rangs du parti.
En prenant une telle décision, l’actuelle Direction illégale et illégitime de l’AJD/MR s’aliène les mouvements des femmes et des jeunes dévoués au niveau de Zouérat et de tout le Tiris Zemmour et qui étaient les véritables soutiens de la section qui compte cinq conseillers municipaux et trois conseillers régionaux.
Le système de délation instauré par ce qui reste du B.P a conduit le parti à la perdition. Et ses résultats électoraux l’attestent amplement. Pour les présidentielles : 8% en 2007, 5% en 2009 et 4 % en 2014.
Pour les législatives et les municipales : 4 députés en 2013 contre 1 en 2018, une mairie en 2013 et 0 en 2018. Voilà où mènent une gestion injuste et irresponsable d’un parti, l’arrogance et le mépris de ses dirigeants envers leurs cadres et militants intègres et dévoués.
Le Président Ibrahima Moctar Sarr a raté l’occasion de rentrer dans l’histoire politique de la Mauritanie, en faisant preuve d’arrogance et en se croyant parfait et au-dessus des textes réglementaires du parti.
Le défunt Ba Adama de Riyad (que la terre lui soit légère) l’avait défié lorsqu’il avait injustement rejeté en 2018 sa liste de candidature aux municipales, liste approuvée à l’unanimité par sa section.
Nous déclarons que ce mouvement enclenché par les militants de Zouérat va continuer et lutter pour montrer à tout le parti et à la Mauritanie entière que le travail qu’il mène au niveau de la wilaya du Tiris Zemmour n’est que le reflet de l’ ambition et de la vision qu’il a d’une Mauritanie où toutes les composantes nationales se retrouvent et cohabitent harmonieusement dans le respect de leurs différences.
Zouérat, le 18 janvier 2023
Le Coordinateur de l’AJD/MR au Tiris Zemmour :
Ba Hamadi Abdoul
