SENLS/Fonds Mondial : Un atelier pour vulgariser les bonnes pratiques de gestion des financements
Le Secrétariat Exécutif National de lutte Contre le Sida(SENLS) en partenariat avec l’Agent Fiscal du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme organise du 30 au 31 janvier courant à Nouakchott un atelier de sensibilisation sur les risques de fraude dans la subvention NFM3.
Cet atelier concerne différents acteurs (SEN, Chefs de départements SENLS, Chargés SE, SPM, Analystes financiers, Comptables, DAF, CCM, OSC, SRs, et PTFs).
Dans son mot d’ouverture, le Professeur Abdalahi Ould Sidi Ali Secrétaire Exécutif du SENLS a affirmé que : « Cet atelier vise à partager un outil pratique de gestion des risques afin de détecter et de combattre les niches éventuelles de fraude, ainsi que la mise en place de procédures de dénonciation et de traitement d’allégations de fraude. »
Et le professeur de souligner que : « Conscient que la corruption et la fraude sont préjudiciables à l’atteinte de ses objectifs, le SENLS a adopté une politique antifraude et mis en place une procédure de suivi préventif et dissuasif des pratiques répréhensibles dans tous les processus et les activités qu’il mène ou coordonne. L’atelier qui nous réunit aujourd’hui rentre dans ce cadre et vise la promotion de la bonne gouvernance, à travers la vulgarisation des nouvelles procédures de dénonciation, de traitement de la fraude, de la corruption ou tout acte similaire, en toute transparence, indépendance et rigueur. Il témoigne de notre engagement commun fort en faveur de la tolérance zéro vis-à-vis de ce fléau. »
Le Secrétaire Exécutif du SENLS a invité les participants au séminaire à tirer le plus grand profit des modules qui seront présentés, à prendre connaissance des outils ciblés, à en débattre, à les adapter et à les mettre en pratique au quotidien.
Il a enfin souligné qu’ : «Il serait utile de rappeler que la présente procédure est inspirée de l’accord cadre signé entre notre pays et le Fonds Mondial, et qu’elle est en adéquation parfaite avec le Code de conduite des récipiendaires des ressources du Fonds Mondial de 2021, le Protocole d’Accord relatif à l’exécution du financement du Fonds Mondial, les manuels de procédures du SENLS et des SRs, le Code de conduite des fournisseurs et la déclaration du personnel pour la lutte contre la fraude et la corruption. »
Une politique de tolérance 0
Au cours de cette première journée, les panélistes du groupe GFA Consulting ont passé en revue le dispositif général de gestion des financements du Fonds Mondial, les typologies de fraudes et les incidences de la fraude sur la capacité des différents acteurs à réaliser des résultats en faveur des personnes cibles. Et pour mettre en évidence tous les enseignements présentés, des études de cas ont été mises à contribution.
En effet, la mise en œuvre et le suivi efficace des subventions est au cœur du travail du Fonds Mondial dont les financements obéissent à des règles strictes.
Le récipiendaire principal met en œuvre une subvention, tandis que l’instance de coordination nationale et le Fonds mondial en assurent le suivi continu. Le Fonds mondial, en collaboration avec l’agent local du Fonds et les partenaires dans le pays, évalue les activités programmatiques au travers des rapports sur les résultats actuels et des visites dans le pays. De plus, les activités financières sont suivies et vérifiées grâce à des audits.
Le Fonds Mondial applique ainsi une politique de tolérance zéro face à la fraude, la corruption et aux actes répréhensibles.
Son dispositif de contrôle est draconien. De ce fait soulignent les panélistes, afin de sauver autant de vies possibles il convient de combattre les fraudes, intercepter même les petites fraudes et les petits abus avant qu’ils ne prennent de l’ampleur. En effet, les actes répréhensibles peuvent compromettre le financement des programmes.
Le Fonds Mondial interdit toutes les formes de corruption et de fraude et se saisit de tous les délits connexes. Ainsi les pratiques suivantes sont strictement interdites : la corruption, les pratiques frauduleuses, les pratiques coercitives, les actes de collision, les pratiques abusives, les représailles, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
De ce fait, assurent les panélistes, avec la corruption on s’inflige du mal à soi-même.
Le respect des procédures est tout à fait fondamental. Voilà qui explique les précautions prises au niveau du SENLS qui s’est doté d’une politique antifraude. Cette politique doit être implémenté de l’avis des panélistes et ce pour éviter la suspension des financements du Fonds Mondial.
Notons que durant les exercices précédents (NFM1 et NFM2) tous les montants mobilisés étaient éligibles au niveau du SENLS. Afin de préserver les acquis, le Secrétaire Exécutif du SENLS a dans son mot d’ouverture lancé un appel pressant en faveur de la bonne gouvernance.
« Je saisis cette occasion pour lancer un appel au personnel, aux fournisseurs/prestataires de service, et/ou consultants, à souscrire à notre politique anti-fraude et anti-corruption, en évitant de commettre des actes répréhensibles et en les dénonçant en cas de survenance. »
Il convient enfin de rappeler que l’organisation du présent atelier intervient après celui relatif à la gestion administrative, comptable et financière, organisé il y a quelques mois, à Tiguent, au profit des acteurs de la mise en œuvre des subventions du NFM3, intervenus au lendemain de la signature de l’Accord de Confirmation des subventions de 2022.
Bakari Gueye