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Le groupe de travail de l’IMROP en conclave tire sur la sonnette d’alarme lors de la clôture de ses travaux

Les travaux de la 10ème édition du groupe d’action de l’Institut Mauritanien des Recherches océanographiques et des pêches (IMROP), organisés sous le thème de « Aménagement des ressources halieutiques au service du développement durable », ont été clôturés vendredi 24 à Nouadhibou.

Dans un mot prononcé au nom du ministre des pêches, Dr Sidi Mohamed Ould Sidi, chargé de mission au ministère des pêches et de l’économie maritime, a indiqué que la présente édition a connu la participation de nombreux experts et chercheurs internationaux et nationaux, ce qui a permis d’examiner les différents sujets en lien avec les ressources halieutiques et leur environnement.

Il a précisé que plusieurs conférences et recherches scientifiques importantes ont été présentées au cours de la réunion, enrichissant ainsi les débats sur les sujets posés dans un climat scientifique marqué par le sérieux et la volonté de donner aux recherches scientifiques tout l’intérêt qu’elles méritent, en tant que base de toute politique sage.

Lecture des recommandations et le cri d’alarme des chercheurs et acteurs du secteur

Le directeur général de l’Institut, M. Mohamed El Hafedh Ould Ejiwen, a lu les conclusions générales auxquelles a abouti la 10eme édition.

Selon plusieurs invités de cette rencontre scientifique a travaillé dans la transparence et a été mise dans de bonnes conditions de travail. En résumé, certains expérimentés dans le domaine, tels que Mohamed ould Béchir en tant qu’acteur averti du secteur et homme d’affaires ou M. Boyah Meissa en tant que chercheur dans le domaine, ont précisé que la situation de la ressource halieutique est embarrassante voire en danger.

Ils corroborent ainsi les études faites par les spécialistes du domaine aujourd’hui en conclave. Les scientifiques ont spécifiquement ciblé les céphalopodes en particulier le poulpe qui est à forte valeur ajoutée du fait qu’il est très prisé au niveau des marchés japonais et européens . Mais aussi le ciblage des scientifiques a concerné aussi certaines variétés de la pêcherie du pélagique.

Ils ont remarqué que l’effort permissible sur ces ressources a été largement dépassé. Afin donc de tenir compte des recommandations des scientifiques, il urge d’orienter l’effort de pêche vers d’autres pêcheries, une régulation de l’effort pour ne pas dépasser le quota permissible sont devenus vitaux afin de préserver la durabilité de la ressource.

Rétrospective des journées de travail de l’IMROP

Signalons que les travaux de la 10ème édition du Groupe de travail ont été lancés lundi 20 février à Nouadhibou, en présence d’un parterre d’invités, d’acteurs du secteur sous la supervision du MPEM, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et du wali de la région, des élus et des autorités militaires.

De nombreux experts et chercheurs nationaux et internationaux ont participé aux activités de cette édition. L’objectif général du groupe de travail de l’Institut est de contribuer à la gestion durable des ressources halieutiques et à la préservation des écosystèmes marins et côtiers.

Dans son allocution, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a affirmé que les ressources halieutiques constituent l’une des ressources stratégiques les plus importantes pour le pays, car dit-il et nous le citons : « Notre stock exploitable dépasse 1,5 millions de tonnes par an d’espèces marines diverses, et il contribue de manière significative aux grands équilibres économiques. De même, il permet de lutter contre la pauvreté, d’assurer la sécurité alimentaire et de résorber le chômage ».

Le ministre a indiqué que la stratégie nationale de développement du secteur de la pêche et de l’économie maritime pour la période 2022-2024 repose sur quatre axes : la gestion durable de la pêche maritime, la contribution croissante des secteurs de l’économie maritime au développement économique et social, la création et la promotion d’un développement durable et intégré de la pêche continentale et la consolidation de la bonne gouvernance dans le secteur.

Il a ajouté que cette 10e session du groupe de l’Institut constitue un événement scientifique important qui est organisé tous les quatre ans et auquel participent de nombreux experts et chercheurs nationaux et internationaux pour étudier divers sujets scientifiques liés au secteur de la pêche et à l’économie marine afin d’émettre des recommandations scientifiques pour contribuer au développement durable des ressources halieutiques et à la préservation de l’environnement marin et côtier.

Pour sa part, M. Mohamed El-Hafezh Ould Ejiwone, directeur général de l’IMROP, a souligné l’importance de cette rencontre scientifique « unique en Mauritanie et dans la région», notant que la session sera riche de discussions scientifiques sérieuses dans le but de mettre à jour les connaissances scientifiques liées à la richesse halieutique et à son environnement à travers la présentation des derniers résultats scientifiques atteints par l’Institut en analysant de nombreuses données scientifiques et des données collectées depuis plus d’un demi-siècle dans la zone exclusive maritime mauritanienne.

Synthèse Weddou Pr nordinfo

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