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Littérature et bonheur Aichetou Ahmadou

Le monde souffre aujourd’hui d’individualisme galopant, de narcissisme et de la perte de son humanité. La générosité et l’amour du prochain sont devenus des concepts fumeux. C’est un véritable nid de conflits, de replis identitaires et d’intolérance, ennemis de la paix dans le monde. Une industrialisation à outrance gère tout ce beau monde et ne réussit qu’à les éloigner encore plus les uns des autres et à les éloigner de la nature qui est l’écrin de l’être humain. L’écrin où la perle de l’humanisme s’épanouit et brille doucement pour éclairer le monde.

L’humanité est donc en danger et a besoin d’une force extraordinaire qui la tirerait vers le haut, qui la sauverait, une force absolue qui s’adresserait à l’intelligence, au cœur, à l’esprit et à ce qu’il y a de plus noble en nous.

Pourquoi cette force ne serait-elle pas la littérature. La littérature pourrait bien être la réponse à toutes ces questions existentielles qui inquiètent tant les sociétés de notre époque. Ses fils pourraient tisser des liens pour le bien-être de tout le monde.

Nous savons déjà que la littérature rapproche les sociétés de culture, de civilisation et de mentalité différentes. Elle élimine les barrières dressées par ces différences, barrières qui aveuglent les peuples, comme des œillères étriquées mais qui tiennent bon, malgré le temps qui passe et les époques qui évoluent, bien fixées aux esprits et à l’imagination et qui éloignent les gens les uns des autres.

La lecture et l’écriture sont là pour être le pont que les peuples traverseraient pour se rapprocher culturellement, communiquer et faire connaissance.

La connaissance, les lectures, l’instruction nous invitent à avoir un regard nouveau, enveloppant les êtres et les choses. Un regard d’ouverture sur l’autre, un regard indulgent. Un regard neuf.

C’est comme une main tendue vers l’autre, pour le tirer des abimes de l’ignorance vers la lumière de la connaissance. Les esprits s’élèvent et les ambitions s’épurent.

Comme la musique adoucit les mœurs, la littérature rend les êtres humains meilleurs

Elle nous ouvre des portes sur un monde où nous apparaissons comme les fleurs odorantes, aux couleurs chatoyantes, d’un gigantesque jardin frais, un jardin de paix et de concorde. L’écrivain et son lecteur y vivent ensemble un rêve aux horizons d’espoir et de sérénité.

Quand on n’a jamais connu le plaisir de lire, on ignore le sentiment de se sentir comme un papillon voletant dans un espace de gratitude et de pureté.

Nos lectures, nos recherches et nos études nous permettent de mieux nous connaître nous-mêmes et de mieux connaître les autres. Nous pourrons alors avancer socialement et culturellement, la main dans la main, chacun respectant l’autre et l’acceptant dans toute sa différence, dans l’espoir de créer une humanité heureuse et réconciliée.

L’écrivain informe et sensibilise. L’être humain est profondément affecté par ses lectures. Elles peuvent changer des opinions qu’il avait définitivement fait siennes et qui étaient probablement erronées. A travers ses lectures, il peut découvrir des solutions à des problèmes qu’il croyait insolubles, ou en tout cas très difficiles à résoudre

Quand les cultures différentes font connaissance et communiquent entre elles, nous pouvons partager le même rêve et le réaliser par la force de notre volonté commune et ainsi créer une seule nationalité englobant tous les humains, créer le citoyen du monde.

Nos lectures sont notre principal éducateur. Chaque être humain est un cahier où chaque lecture remplit une page vierge. L’intelligence se développe et l’esprit se nourrit.

Apprenez à vos enfants à lire et apprenez-leur à aimer cela. Semez dans leurs cœurs l’amour et la beauté, le savoir et la bonté, avant que la rue n’y sème l’ignorance, l’intolérance et la violence.

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