L’armée nigérienne affirme avoir tué 79 «terroristes» près du Mali
L’armée nigérienne assure avoir tué 79 «terroristes» dans l’ouest du Niger, à la frontière avec le Mali, la semaine passée.
L’armée nigérienne a affirmé avoir tué la semaine dernière 79 «terroristes» lors d’une opération de ratissage dans l’ouest du Niger, à la frontière avec le Mali, où au moins 17 militaires nigériens avaient été tués en février, a annoncé vendredi le ministère de la Défense.
Une mission de «ratissage» des éléments de l’opération antidjihadiste nigérienne Almahaou a été prise à partie vendredi dernier par un «groupe armé terroriste» dans la zone de Tiloa, située dans le département de Banibangou, frontalier du Mali, a indiqué le bulletin hebdomadaire du ministère.
La zone «des trois frontières»
Une poursuite «simultanée» a alors été engagée par les forces aéroterrestres jusqu’à la zone de Hamakat, lieu de refuge du responsable de l’embuscade du 10 février, lors de laquelle au moins 17 soldats nigériens avaient été tués et douze personnes portées disparues à Intagamey, également dans le département du Banibangou, précise le ministère.
Lors de l’opération de ratissage, une centaine de motos ont été détruites et des moyens de communication, des armes et des munitions ont été récupérés à l’issue de la poursuite, a-t-il assuré. Le ministère ne rapporte pas de victimes parmi les militaires.
L’embuscade d’Intagamey et la poursuite à Tiloa sont survenus dans l’immense et instable région de Tillabéri, d’une superficie de 100’000 km2, située dans la zone dite «des trois frontières» aux confins du Niger, du Burkina Faso et du Mali, en proie à des attaques djihadistes récurrentes.
Boko Haram et groupe État islamique
Les autorités nigériennes y ont lancé plusieurs vastes opérations notamment près de la frontière avec le Mali pour lutter contre les djihadistes, comme l’opération Almahaou aux côtés de laquelle combattent des soldats français. Dans sa partie sud-est, voisine du lac Tchad et du Nigeria, le Niger doit également faire face aux djihadistes de Boko Haram et de sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
L’armée nigérienne avait déjà affirmé avoir tué la semaine dernière «une vingtaine de terroristes» du groupe Boko Haram et capturé 83 autres combattants présumés, au cours d’une opération à la frontière avec le Nigeria.
Selon elle, cette opération visait à «neutraliser» les bases du groupe d’ISWAP, installées dans la forêt de Matari au Nigeria, d’où sont planifiées des attaques contre des villes et des positions militaires au Niger, selon le bulletin des opérations militaires dans la région de Diffa (sud-est).
AFP