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En Cisjordanie, Emmanuel Macron dénonce les «souffrances» des civils à Gaza

RFI – Emmanuel Macron est le premier dirigeant occidental à se rendre au siège de l’Autorité palestinienne depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas.

Comme il l’avait fait plus tôt à Jérusalem, le président français a insisté à Ramallah sur la nécessité d’une « relance décisive du processus politique avec les Palestiniens », avec la solution à deux États se reconnaissant mutuellement en ligne de mire.

« Il n’y aura pas de paix durable s’il n’y a pas la reconnaissance du droit légitime du peuple palestinien à disposer d’un territoire et d’un État. Il n’y aura pas de paix durable s’il n’y a pas la reconnaissance assumée de la part du peuple palestinien et de ses autorités d’un État d’Israël et de l’importance de son existence et de sa sécurité », a-t-il martelé.

« Nous vous exhortons, président Macron, à faire cesser cette agression », lui a de son côté lancé Mahmoud Abbas, faisant porter à Israël « et les pays qui le soutiennent la responsabilité du conflit ». Sans citer le Hamas, il a condamné les bombardements israéliens « qui tuent des civils innocents d’une manière barbare ».

Le chef de l’Autorité palestinienne a condamné en des termes très durs les bombardements menés par Israël dans la bande de Gaza « qui tuent des civils innocents d’une manière barbare ».

Le ministère de la Santé du Hamas affirme que 5 791 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre et le début des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Ces bombardements sont une riposte à l’attaque sans précédent menée ce jour-là par le Hamas et qui a fait plus de 1 400 morts, tandis que de 200 personnes sont retenues en otage.

Appel à une « protection humanitaire »

« Je vois, j’entends les souffrances des populations civiles à Gaza », « rien ne saurait les justifier », a répondu le président français. « Une vie palestinienne vaut une vie française qui vaut une vie israélienne », a-t-il ajouté.

L’attaque du Hamas est « aussi une catastrophe pour les Palestiniens », a encore estimé Emmanuel Macron. Mais s’il a appelé à une « protection humanitaire », il n’est pas allé jusqu’à évoquer publiquement la « trêve humanitaire » pouvant ouvrir la voie à un futur « cessez-le-feu », comme l’avait fait son gouvernement la veille.

La mine fermée, le chef de l’État français a en revanche insisté sur le fait que le président palestinien avait eu à huis clos « des propos très clairs pour condamner cette attaque terroriste et pour condamner le Hamas ».

« L’avenir » des Palestiniens « passe par une lutte sans merci et sans ambiguïté contre le terrorisme », a-t-il prévenu. Comme en Israël un peu plus tôt, le président français a proposé au président palestinien que la coalition internationale créée en 2014 sous la houlette des États-Unis pour combattre le groupe État islamique en Syrie et en Irak, à laquelle participe la France, « puisse aussi lutter contre le Hamas ».

Emmanuel Macron devait ensuite s’envoler pour Amman où, selon l’Élysée, il rencontrera mercredi « probablement » le roi Abdallah II et « peut-être d’autres dirigeants de la région ».

La visite du président français intervient après celles du président américain, Joe Biden, ou du Premier ministre britannique, Rishi Sunak. Il avait dit ces derniers jours vouloir se rendre en Israël lorsque sa venue serait « utile ».

(Avec AFP)

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