Le Comité ministériel mandaté par le Sommet arabo-islamique rencontre le Ministre russe des Affaires étrangères
Le Comité ministériel mandaté par le Sommet arabo-islamique conjoint extraordinaire et conduit par Son Altesse le Prince Fayçal bin Farhan bin Abdullah, Ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite, a eu, mardi 21 novembre 2023, au « Guest House » (Palais des hôtes), une rencontre avec S.E. M. Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Les membres du Comité ministériel, leurs Excellences MM. Ayman Safadi, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères et des Expatriés du Royaume hachémite de Jordanie, Sameh Shukri, Ministre des Affaires étrangères de la République arabe d’Egypte, Riyad Al-Maliki, Ministre des Affaires étrangères et de la diaspora de la Palestine, Mme. Retno Marsudi, Ministre des Affaires étrangères de la République d’Indonésie et M. Hissein Brahim Taha, Secrétaire Général de l’Organisation de de la Coopération Islamique (OCI), ont pris part à la rencontre.
Au début de la rencontre, le Ministre russe des Affaires étrangères a loué les efforts déployés par le Comité ministériel, qui a été mandaté par le Sommet arabo-islamique, en faveur d’un cessez-le feu tant attendu dans la bande de Gaza.
M. Lavrov a indiqué que son pays soutient toutes initiatives conduisant à un cessez-le feu immédiat, conformément aux Résolutions du Conseil de Sécurité, de l’Assemblée générale des Nation Unies, du Sommet de la paix du Caire et du Sommet arabo-islamique conjoint extraordinaire de Riyad.
Il a, en outre, exprimé la condamnation de son pays de la sanction collective infligée aux civiles de la Bande de Gaza, qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire, soulignant l’impératif d’agir pour stopper toutes violations du droit international et du droit international humanitaire, et acheminer davantage d’aides humanitaires à la Bande de Gaza afin de prévenir une catastrophe humanitaire sans précédent.
Le Ministre russe des Affaires étrangères a, en conclusion, assuré de l’appui de son pays à l’aménagement de conditions propices au lancement d’un processus de paix global, en application des Résolutions pertinentes des Nations Unies et de l’Initiative arabe de 2002, afin de concrétiser la solution à deux Etats.
Pour leur part, les membres du Comité ministériel ont insisté sur la nécessité pour le Conseil de Sécurité et la Communauté internationale de prendre des mesures efficaces et urgentes en vue d’un cessez-le feu immédiat dans la Bande de Gaza, qui constitue une priorité pour l’ensemble des pays arabes et islamiques.
Ils ont, en outre, souligné l’importance de la levée immédiate du blocus imposé à la Bande de Gaza, de la libération des prisonniers et des otages et de la relance d’un processus de paix sérieux et urgent, soutenu par la légitimité internationale.
Les membres du Comité ont appelé la Communauté internationale à assumer ses responsabilités pour rejeter toute sélectivité des normes d’éthique et du droit international, et tout mutisme face aux crimes odieux commis par les forces d’occupation israélienne contre les civils palestiniens sans défense et à leurs exactions dans la Bande de Gaza, en Cisjordanie et à Al-Qods Est.
La persistance de l’occupation israélienne dans ses violations des règles du droit international et son non-respect des résolutions de la légitimité internationale dont la dernière en date aura été celle du Conseil de Sécurité de la semaine écoulée, ne feront qu’affaiblir la légitimité du système international et la crédibilité de ses défenseurs, et sa capacité de préserver la paix, la sécurité et la stabilité régionale, de même qu’ils alimenteront les sources d’extrémisme et de violence, ont-ils affirmé.
Ils ont, enfin, insisté sur la nécessité d’autoriser l’acheminement immédiat des aides humanitaires, de la nourriture, de l’eau et du carburant à Gaza, en plus de son approvisionnement en électricité, ce qui représente une responsabilité juridique et morale qui incombe à la Communauté internationale dans son ensemble, indiquant que la privation de la population de Gaza des leurs besoins les plus élémentaires constitue une violation criante du droit international humanitaire et, tout particulièrement, de la Quatrième Convention de Genève, et une transgression de toutes les valeurs et principes humanitaires.