L’Assemblée nationale adopte le projet de loi de finances pour l’année 2024
L’Assemblée nationale a adopté, hier, lundi au cours d’une séance plénière présidée par M. Mohamed Bamba Meguet, président de l’Assemblée, le projet de loi de finances pour l’année 2024, réalisé sur la base d’une projection de croissance pour la période 2023-2026 qui table sur un taux de croissance moyen de 5, 3 %.
Ce budget s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de cent huit milliards cent vingt-neuf millions huit cent cinquante et un mille sept cent trente-quatre (108 129 851 734) Ouguiya (MRU) avec une augmentation de 2 % par rapport à 2023.
Pour 2024, la loi des finances et ses budgets font apparaitre que le gouvernement est engagé dans la poursuite des réformes engagées depuis le mandat du Président de la République et l’accomplissement des engagements qu’il a pris vis-à-vis des populations. Elle continue de s’inscrire dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à réduire les déséquilibres budgétaires et d’éviter les dérapages budgétaires.
Par rapport aux agrégats budgétaires, le budget 2024 consacre la somme 64, 84 milliards d’ouguiya au budget de fonctionnement, soit 61 % du budget général consolidé ; ce chiffre est en très légère progression par rapport à 2023 (moins de 2 %).
Le budget d’investissement 2024 est porté, quant à lui, de 41, 52 milliards d’ouguiya en 2023 à 43, 42 milliards en 2024 dénotant ainsi une volonté d’amélioration de la situation des populations tandis que les ressources fiscales sont estimées en 2024 à 66, 08 milliards contre 58, 82 en 2023.
Dans le budget 2024, les dépenses de fonctionnement représentent 64, 71 milliards MRU soit 59, 8 % contre 61 % en 2023, ce qui correspond bien à la volonté du gouvernement de réduire le train de vie de l’administration tandis qu’à l’opposé, les dépenses d’investissement continuent de croitre, passant de 41, 52 milliards MRU en 2023 à 43, 42 milliards en 2024, avec un taux de couverture par financement interne de 72, 6 %, ce qui dénote d’une bonne rationalisation de la gestion budgétaire.
Dans son exposé devant les députés, le ministre des Finances, M. Isselmou Ould Mohamed M’badi a indiqué que la Mauritanie est l’un des pays qui ont subi les défis internationaux qui ont stabilisé le taux de croissance mondial à 2 %, soulignant que l’économie nationale a montré une grande résistance au cours de cette période avec une maitrise du déficit budgétaire et l’amélioration de l’accomplissement de l’économie nationale.
Il a ajouté que ces résultats s”inscrivent dans le cadre des réformes entreprises dans le domaine de gestion globale, le renforcement des composantes de production à travers l’exécution du programme ” Mes engagements” du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Le ministre a affirmé que le gouvernement compte poursuivre les réalisations accomplies dans le domaine de la transparence, précisant que parmi les objectifs essentiels la réduction progressive du déficit et la maitrise budgétaire.
M. Isselmou Ould Mohamed M’badi a révélé que le budget 2024 est la première année d’un processus visant la création d’un développement durable et global, la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes et des femmes et l’amélioration des conditions de vie des populations.
De leur côté, les députés ont insisté, dans leurs interventions au cours de la discussion du projet de loi, sur l’augmentation des salaires des secteurs gouvernementaux, la création d’opportunités d’emploi et le désenclavement des villes et localités de l’intérieur du pays.
Ils ont demandé la poursuite et le renforcement de la politique d’augmentation des budgets d’investissement et de réduction des budgets de fonctionnement par rapport au train de vie de l’administration.
Les députés invité le gouvernement à redoubler d’efforts dans la réalisation d’infrastructures et d’équipements tout en veillant surtout sur leur bonne conception, le contrôle technique de leur réalisation et à la transparence de leur attribution en plus d’une affectation annuelle des moyens à leur maintenance.AMI