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Le vice-président de la BM : « Le portefeuille des projets de la Banque est de 1 milliard de dollars »

Le portefeuille des projets de la Banque mondiale en Mauritanie s’élève aujourd’hui à un 1 milliard de dollars, couvrant presque tous les secteurs de développement”, c’est ce qu’a déclaré le vice-président de la Banque mondiale, M. Ousmane Diagana, dans une interview accordée à l’Agence mauritanienne d’informations en marge de la célébration du 60è anniversaire du partenariat entre la Mauritanie et la Banque mondiale.

Il a ajouté : “dans l’ensemble, nous sommes satisfaits de notre coopération avec la Mauritanie. Cependant, le développement est une œuvre de très longue haleine, d’où notre ambition de poursuivre nos efforts d’accompagnement de la Mauritanie pour l’aider à se développer davantage”.

Par ailleurs, le vice-président a rappelé que le premier projet que la Banque mondiale a financé en Mauritanie date de 1964. Il s’agit du financement du projet de construction de la route reliant Nouakchott et Rosso en 1964.

C’est pourquoi, dit-il, en 2024 nous célébrons le 60ème anniversaire. Autrement dit, il s’agit d’un partenariat qui a été noué juste quatre ans après l’accession de la Mauritanie à la souveraineté internationale, dans un moment où le nouvel Etat entame son œuvre de développement sur tous les plans.

Il a ajouté qu’en tant qu’institution de financement, la Banque mondiale a été, naturellement, sollicitée par le Gouvernement mauritanien, pour contribuer au financement des objectifs prioritaires de développement de la Mauritanie.

S’agissant du rôle et de la performance du capital humain dans le développement de la Mauritanie, M. Diagana a rappelé que la coopération entre son institution et la Mauritanie, est intervenue dans un contexte historique où les conditions étaient déjà propices au développement du capital humain, qui concerne tous les aspects du développement, en particulier l’éducation et la santé, lesquels ont été inclus dans ce partenariat.

À titre d’exemple, il a précisé que la Mauritanie est l’un des rares pays, en Afrique, où le taux d’accès à l’éducation atteint 100%. Toutefois, la Mauritanie est également un pays où le taux croissance de la population est assez rapide.

Par ailleurs, il a évoqué les principaux défis qui doivent être surmontés, notamment le contexte géographique assez compliqué de la région du Sahel, avec comme enjeux la sécheresse, les inondations qui peuvent mettre en péril les efforts en termes de développement et de protection sociale.

Il a ajouté qu’en dépit des défis extrêmes qui demeurent encore, d’importants progrès ont été enregistrés en Mauritanie sur le plan du renforcement du capital humain.

Au sujet du rapport révélant, récemment, que la Mauritanie est classée premier pays en Afrique subsaharienne en termes de décaissement, le vice-président de la BM a précisé que le taux de décaissement est le pourcentage des ressources disponibles pour la Mauritanie qui ont été utilisées dans une période déterminée.

Il a affirmé que la Banque finance particulièrement des projets concrets, dont l’impact est censé être direct sur la vie quotidienne du citoyen et est capable de stimuler un développement inclusif du pays, notant que la capacité d’absorption des financements est un facteur important dans l’évaluation de la performance, mais elle n’en est pas une finalité.

“Le plus important reste de s’assurer de l’usage adéquat de ces ressources dans les objectifs prescrits”, a-t- il noté.

M. Diagana a expliqué que pendant longtemps, le taux de décaissement de la Mauritanie n’était pas très élevé. Toutefois, le Gouvernement a compris la nécessité d’en rehausser le taux à travers la mise en place d’un mécanisme qui lui a permis d’être aujourd’hui le premier au niveau d’Afrique subsaharienne en termes de taux de décaissement.

Cependant, conclut-il, une évaluation finale des projets s’impose pour en déterminer le taux de performance.AMI

 

 

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