SANTE : ONG MAURISANTE, « pour une utilisation optimale du sel iodé »
II est prouvé que la carence en iode a des conséquences majeures sur le développement intellectuel et provoque 3% de cas de Crétinisme, 10 % de troubles mentaux sévères et 87 % de troubles mentaux modérés, d’où l’importance de l’élimination des Troubles Dus à la Carence en Iode (TDCI), et ce qui en fait une priorité mondiale.
Les dates les plus importantes qui font référence en la matière à retenir sont Sommet Mondial pour les Enfants de l’Unicef en 1991,les Assemblées Mondiales de la Santé de l’OMS de 1991 et de 2005, la Conférence internationale sur la Nutrition de la FAO de 1992, le Sommet Mondial pour l’Alimentation de 1996, le Sommet des Chefs d’états de la CDEAO à Abuja au Nigéria, les recommandations des OMD de 2001, la Session spéciale sur l’enfant de l’Assemble Générale des Nations-Unies de 2002, les Assemblées Mondiales de la Santé de 2005 et de 2007.
Le but de l’organisation de toutes ces conférences et de toutes ces réunions est de mettre en place un arsenal des mécanismes de sensibilisation, d’information et de recommandations pour vulgariser l’importance de la consommation du sel iodé. L’Unicef, engagée à veiller à l’application de toutes ces recommandations s’appuie sur certains partenaires pour mettre en place des activités d’accompagnements.
MAURISANTE, sur financement a prévu dans son programme l’organisation d‘une série d’ateliers au profit des groupes cibles porteurs de compétences pour la diffusion d’information et de sensibilisation.
Maurisanté, démarre donc l’année 2021, sur la poursuite des séances de briefings ciblés. Nouveau rendez-vous avec un groupe de presse, composé de journalistes de différents horizons qui ont suivi un brillant exposé fait par la coordinatrice du projet Mme Lalla Fall.
La situation en 1995 dans le pays a dit Mme Lalla Fall, évaluait à 30,9 % le taux de prévalence du goitre dont 6 % visibles puisque révélant une carence en iode sévère. Cet indicateur clinique s’ajoutait à un indicateur biochimique qui chiffrait à 69,8 % une concentration urinaire d‘iode inferieure à 100ug/l.
Même si, depuis 15 ans, aucun autre bilan épidémiologique n’a été effectué sur les TDCI dans le pays, tout porte à croire que la situation persiste.
Le pays regorge d’importantes réserves de sel gemme, mais la consommation du sel iodé, n’entrait pas dans la coutume alimentaire des mauritaniens. C’est pourquoi, une sensibilisation par chaine de communications est importante. La rencontre des journalistes avec la coordination de l’ONG Maurisanté, entrait donc dans une dynamique de sensibilisation des foyers sur l’importance de la consommation du sel iodé, afin d’obtenir un apport optimal d’iode. Approche préventive pour combattre les troubles dus à cette carence d’iode.
Afin par exemple, que le cerveau de la femme pendant la grossesse ne soit pas affecté à cause des carences dues à la non consommation du sel iodé et que d’autres inconvénients soient évités, la rencontre avec les journalistes a préconisé une sensibilisation à grande échelle sur la consommation du sel iodé en quantité suffisante, pour tous et sur toute l’étendue du territoire national.
L’objectif visé est celui de renverser la tendance des années 95 pour atteindre un objectif où plus de 90 % des ménages n’utilisent désormais que le sel iodé..
C’est dans cet esprit et pour atteindre cet objectif que la coordinatrice du projet MAURISANTE a particulièrement insisté sur le rôle que la presse doit jouer pour une sensibilisation et une diffusion d’informations continues qui pourraient être réussies à travers une campagne soutenue de communication et de sensibilisation de masses.
Mme Lalla FALL s’est félicitée des efforts consentis par l’UNICEF pour la mise en œuvre d’une campagne de communication pour la promotion de l’utilisation du sel iode.
Elle a par ailleurs insisté sur l’application des mesures décidées par décret gouvernemental pour vulgariser l’utilisation permanente du sel iodé afin de lutter efficacement contre les TDCI.
Sources : Service Com Maurisanté.