3 manifestants morts à Kaédi
Le ministère de l’intérieur et de la décentralisation a annoncé la mort de trois manifestants dans la ville de Kaédi. Deux d’entre eux sont décédés en présence de leurs codétenus sur le lieu de détention, tandis que le troisième est décédé plus tard à l’hôpital.
Le ministère de l’intérieur a confirmé que tard dans la nuit, la ville de Kaédi a été le théâtre d’actes violents de pillage et de vandalisme visant des citoyens pacifiques, leurs biens, les installations publiques et les forces de sécurité dans la ville, ce qui a contraint les forces de sécurité à les affronter et à arrêter certains groupes qui se livraient à des émeutes en flagrant délit.
Le ministère de l’intérieur a ajouté qu’en raison du facteur soudain, de l’heure tardive et du nombre élevé de manifestants, et afin de contrôler la situation, les unités de sécurité ont été forcées d’arrêter les détenus dans les lieux de détention disponibles.
Le ministère de l’intérieur a qualifié l’incident de « tragique » et a présenté ses plus sincères condoléances aux familles des personnes décédées, notant que deux membres des forces de sécurité ont été victimes des émeutes, l’un d’entre eux étant en soins intensifs, tandis que l’autre a été gravement blessé.
Le ministère a précisé que le ministère public s’est saisi du dossier et qu’une enquête transparente et approfondie sera menée sous le contrôle de la justice pour déterminer les causes et les circonstances du décès des deux personnes concernées, et que le public sera informé des résultats de l’enquête dans les plus brefs délais.
Depuis l’annonce des résultats provisoires des élections, la capitale Nouakchott et plusieurs villes de l’intérieur, notamment Nouadhibou, Rosso et Kaédi, sont le théâtre de manifestations continues, sous une forte présence sécuritaire.