Le partenariat public-privé (PPP) n’est autre qu’un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public.
Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public ou des usagers du service qu’il gère. Ce mode de financement est présent dans de nombreux pays sous des formes variées.
Toutefois on utilise en général l’expression de « partenariat public-privé » pour désigner des projets plus récents, dans la lignée des contrats d’initiatives de financement privé (en anglais Private Finance Initiative) apparus en grande Bretagne depuis 1992, contrats dont se sont inspirés de nombreux pays.
Le décollage économique promis, décrété et fortement engagé par son excellence le Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, fait son chemin, malgré une conjoncture mondiale marquée par les effets négatifs du covid 19. Ce décollage est sensé ouvrir la voie grande à un développement longtemps raté faute de vision clairvoyante.
Le plan de décollage économique, conçu à travers des programmes gouvernementaux urgents, est composé de six axes qui seront mis en œuvre au cours des 30 prochains mois.
D’une valeur de 241,6 milliards d’anciennes ouguiyas, il a pour but d’encourager et de stimuler un décollage économique, et va se dérouler concomitamment avec les programmes gouvernementaux urgents pour corriger les déséquilibres et faire face aux effets induits de la pandémie du corona virus.
Le plan vise à développer les infrastructures pour soutenir la croissance, promouvoir et améliorer l’offre sociale.
Il a pour ambition d’évaluer aussi les capacités du secteur de la production, et d’accélérer la réalisation de l’autosuffisance alimentaire, du boisement, de l’emploi et de soutenir le secteur privé.
Le fer de lance de ce tournant, et dans la vision et dans les outils qui prennent de plus en plus forme et consistance, sera sans doute l’optimisation d’un partenariat stratégique public-privé (PSPP) qui est désormais l’ossature incontestable du partenariat de développement dans plusieurs pays à l’échelle mondiale.
La création d’un haut comité de promotion des investissements et du secteur privé dans le pays est forcément en cela une preuve solide et irréfutable de cette orientation économique garante du développement. Il s’ajoute bien évidemment à cela, la mise en place d’une agence des investissements privés.
Ne faut-il donc pas entrevoir, à juste déduction, dans ces nouvelles structures et institutions un cadre propice pour des orientations réfléchies et des planifications rationnelles de grandes et efficientes actions de relance économique et sociale tendant vers un développement soutenu et équilibré qui va préluder à une relance du pays sur la voie de la performance économique, de l’équité et de la stabilité ?
En tout état de cause, le plan du décollage économique a été bien amorcé, et les premières actions lancées au milieu d’un déploiement soutenu et suivi de cadres de référence et d’orientation, et d’institutions d’encadrement et d’action.
/El Wely Sidi Heiba