La nation arabe est tout a fait confiante dans le patriotisme de ses dirigeants et dans leurs capacités d’assumer, avec l’aide d’Allah Le Tout-Puissant, leurs responsabilités historiques pour la construction d’un avenir meilleur, conscients qu’ils sont de l’ampleur des catastrophes et calamités auxquelles a été confronté le monde arabe en l’absence d’un système arabe unificateur des objectifs et capable de faire face aux dangers.
Faisons du passé un élément catalyseur pour affronter l’avenir et mettons à contribution ses leçons pour éviter les erreurs et surmonter les adversités afin que les dirigeants arabes fassent jaillir la lumière de l’espoir chez les peuples arabes et que soit mis un terme au chantage et à la remise en question de la sincérité des intentions.
Par conséquent, la prochaine étape nécessite de concevoir une stratégie qui reconstruit le système arabe afin que les pays arabes réalisent ce à quoi leurs peuples aspirent en termes de développement et de coopération entre leurs pays. La protection des intérêts de la nation arabe des dangers qui pourraient effacer son identité, asservir son peuple et piller sa richesse exige notamment :
La mise en œuvre d’une nouvelle stratégie dans le domaine militaire
La création d’un Conseil national de sécurité arabe qui sera composé des chefs d’Etat major des forces armées des pays arabes et duquel relèvera un secrétariat spécial logé au niveau du siège de la Ligue arabe et auquel reviendra la mission de la planification stratégique et militaire. Ce conseil sera responsable de la mise en œuvre de ce qui suit:
1) Mettre en place des systèmes et des procédures devant mettre à jour et opérationnaliser le traité de défense arabe conjoint signé par tous les pays arabes.
(2) Servir de relais r entre les dirigeants militaires des pays arabes et assurer la coordination entre eux.
(3) Organiser la coopération entre les forces armées des pays arabes à travers l’organisation de manœuvres militaires annuelles dans le cadre d’un programme préparé à cet effet. Ces manœuvres permettront à chaque partie d’identifier le type d’arme dont dispose les autres et d’unifier ainsi la terminologie militaire et de parvenir au bout du compte à une standardisation complète des systèmes, des informations et à une communication ouvrant la voie à un échange d’expériences entre les pays arabes, au relèvement des compétences et des capacités de combat des forces conjointes et à l’organisation de cours de formation dans les écoles d’enseignement pour les officiers, les sous-officiers et les soldats afin d’améliorer leur combativité.
(4) Établir les plans nécessaires pour prendre toutes les mesures requises par l’intérêt national, que ce soit pour défendre un pays arabe victime d’une agression ou pour empêcher le déclenchement d’hostilités entre deux États arabes qu’un différend oppose menace de tourner à une guerre ouverte.
(5) Nommer un secrétariat général du Conseil national de sécurité arabe pour conduire les responsabilités susmentionnées, préparer l’ordre du jour des réunions du Conseil et préparer des rapports sur les résultats des travaux du Conseil qui seront soumis au Conseil arabe de défense pour approbation des décisions et approbation d’un calendrier pour leur mise en œuvre.
(6) Désigner un secrétaire général du Conseil national de sécurité arabe doté d’un rang élevé. Chaque pays aura la latitude de présenter un candidat à ce poste selon l’ordre alphabétique en vigueur dans la Ligue arabe, à condition que son mandat n’excède pas trois ans. Une telle disposition est de nature à garantir l’équité dans la répartition des responsabilités entre les pays sans exclusive. Cette méthode permet enfin à la nation arabe de mettre en évidence les compétences et les capacités qui serviront l’intérêt national de la nation arabe.