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Réforme Foncière : La loterie foncière va-t-elle profiter aux enseignants ?

Dans le cadre d’un second mandat présidentiel prometteur, le pays a accueilli avec un vif intérêt la création d’un Ministère dédié aux domaines, biens de l’État et réforme foncière.

Cette initiative représente un tournant décisif, répondant à des décennies d’injustices foncières qui ont laissé des cicatrices profondes dans le tissu social et économique du pays.

Sous l’administration précédente, un système mafieux a pris racine, exploitant les failles du système pour s’accaparer les terrains les plus lucratifs. Cette mafia a manipulé les mécanismes de corruption pour acquérir des parcelles de terrain, souvent au détriment de biens publics essentiels tels que des écoles et des places publiques.

Le détournement de ces ressources a créé un climat de mécontentement généralisé, soulignant les injustices flagrantes et les dérives du précédent régime.

Avec la mise en place de ce nouveau ministère, les espoirs sont élevés quant à la possibilité de redresser la situation. Les enseignants, parmi les groupes les plus touchés par les défaillances du système foncier précédent, attendent avec impatience les premières actions concrètes du ministre nouvellement nommé.

Leur espoir est fondé sur la promesse d’une redistribution plus équitable des terrains, ce qui pourrait considérablement améliorer leur vie, faciliter leur accès à un habitat décent, et indirectement agir positivement sur la qualité du système éducatif dans son ensemble.

Toutefois, la récente distribution de parcelles de terrain a ravivé les tensions. Depuis quelques années, une loterie foncière, sans nom, a principalement profité à certaines catégories déjà privilégiées : magistrats, professeurs d’université, parlementaires, et plus récemment, avocats.

Une centaines de ces derniers, malgré leurs revenus déjà confortables, ont reçu des parcelles situées sur la route de Nouadhibou, chacune ayant une valeur d’environ vingt millions MRO. Ce favoritisme manifeste a exacerbé le ressentiment parmi les enseignants et d’autres groupes moins favorisés, mettant à nu le fossé persistant entre les élites et les autres catégories de fonctionnaires.

La préoccupation majeure des enseignants réside désormais dans la capacité du nouveau ministère à mettre en œuvre des réformes significatives. Les attentes sont claires : le ministère doit prouver qu’il ne s’agit pas d’une façade, mais d’une véritable transformation visant à corriger les injustices du passé. La tâche est immense, mais la réussite de cette réforme est cruciale pour l’avenir du pays et pour le bien-être de ses citoyens.

Le succès de cette réforme foncière sera scruté de près. Les enseignants, et plus largement la population, attendent des actions tangibles et une réelle volonté de rétablir l’équité et la justice dans la gestion des biens fonciers.

Seul le temps nous dira si ce nouveau ministère sera capable de transformer ces espoirs en réalités concrètes, et si le « mandat de tous les espoirs » se traduira véritablement par des progrès significatifs dans la résolution des injustices foncières qui ont longtemps affligé le pays.

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