Israël tue un chef militaire du Fatah au Liban, une première depuis le début de la guerre à Gaza
Depuis le début de la guerre à Gaza, les échanges de tirs sont quotidiens entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne. Celle-ci a aussi frappé des cadres du Hamas palestiniens installés au Liban.
Mercredi 21 août, pour la première fois, c’est un membre du Fatah palestinien, qui a été tué dans une frappe israélienne près de la ville libanaise de Saïda, dans le sud du pays. Khalil Al-Maqdah, chef militaire du Fatah palestinien a été tué mercredi 21 août par des frappes israéliennes visant le Liban.
Selon le Fatah et une source de sécurité libanaise, il a été tué dans une frappe contre son véhicule alors qu’il circulait près des camps palestiniens jouxtant Saïda, principale ville du sud du Liban.
L’armée israélienne a quant à elle déclaré avoir frappé un « terroriste » qui « travaillait pour le compte des Gardiens de la révolution iraniens. Il était impliqué dans des activités terroristes et dans du trafic d’armes en Cisjordanie ».
Si Israël a déjà frappé des Palestiniens installés au Liban, c’est la première fois que la victime est un membre du Fatah, le Parti du président palestinien Mahmoud Abbas.
De vives tensions
La branche militaire du Fatah dénonce « un lâche assassinat », Mahmoud Abbas lui-même accuse Israël de vouloir « embraser la région ».
Ces derniers jours, les échanges de tirs ont été particulièrement intenses entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne. Celle-ci a frappé des cibles dans la plaine de la Bekaa, loin de la frontière entre les deux pays. Le mouvement chiite a de son côté revendiqué des tirs de roquettes sur la ville de Katzrin, dans la région du Golan, annexée par Israël.
Avec notre envoyé spécial à Jérusalem,
Nicolas Falez