Communiqué de presse du Centre Teranim pour les Arts Populaires
Après plus d’une décennie de négligence, de collusion et de tentatives de marginalisation à travers des politiques de discrimination et de favoritisme exercées par le ministère de tutelle, le Centre Teranim pour les Arts Populaires a réussi à s’imposer sur les scènes culturelle et artistique nationales et internationales.
Malgré les injustices qui ont marqué les politiques de soutien aux projets et institutions culturelles et artistiques, l’adoption des festivals nationaux ou l’inclusion des artistes et praticiens populaires, nous avons fait face avec conscience et détermination.
Ce contexte nous a permis de persévérer dans la réalisation de nos objectifs légitimes dans le cadre de notre programme culturel et social. Nous avons pu organiser plus de onze éditions consécutives du Festival Leyali El-Medh avec succès, former de nombreuses troupes de louange d’une grande compétence et expertise, et remporter le Prix international Sharjah pour la préservation du patrimoine immatériel.
Nos réalisations ont été largement saluées par des personnalités politiques et des défenseurs des droits de toutes origines, qui ont unanimement reconnu l’efficacité de notre projet communautaire dans le renforcement des liens et la promotion de la cohésion et de la cohabitation pacifique.
Au cours de cette dernière décennie, notre approche réfléchie et responsable nous a permis de consolider notre position en tant que centre culturel et artistique légitime, rempli de son rôle social et culturel.
Cette reconnaissance s’est manifestée par la 11e édition du Festival Leyali El-Medh placée sous le haut patronage de la Première Dame, Dr. Mariem Mohamed Fadel Dah, et soutenue par le Premier Ministère et le Ministère de la Culture.
Rompre avec des années de marginalisation, nous avons soumis trois demandes majeures au Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui sont essentielles pour l’institution et les acteurs de la culture et des arts, et fondamentales pour la préservation du patrimoine immatériel, notamment la louange du Prophète (PSL).
Ces demandes sont :
1. L’inscription de la louange populaire en tant qu’art authentique et patrimoine ayant une valeur civilisationnelle et une place importante dans la créativité culturelle humaine auprès de l’UNESCO.
2. La transformation du Centre Teranim pour les Arts Populaires en une institution d’utilité publique.
3. L’octroi d’un terrain pour en faire le siège officiel du Centre Teranim, où il pourra exercer ses activités artistiques au service de la culture mauritanienne.
Durant la 11e édition du Festival, la Première Dame a été honorée pour son parrainage, et la lettre contenant ces demandes a été remise à la Secrétaire Générale du Ministère de la Culture, qui a inauguré le festival en l’absence du Ministre de la Culture. Il a été convenu avec le Ministère que cette lettre serait transmise à la Présidence via une nouvelle lettre rédigée par le ministère lui-même.
Or, près de six mois après l’envoi de cette lettre, et malgré plusieurs relances auprès du Ministère de la Culture pour en suivre le statut, nous restons incapables de déterminer son cheminement.
Plus grave encore, nous avons découvert que nos demandes initiales ont été modifiées et transformées en une simple demande de rencontre avec le Président de la République.
Bien que nous ne soyons pas fondamentalement opposés à cette rencontre, cela constitue une violation claire de notre mandat, car nos demandes étaient claires dans la lettre originale.
En conséquence, le Centre Teranim exprime les préoccupations suivantes :
• Nous exhortons le Ministère de la Culture à cesser toute forme de légèreté dans la gestion de dossiers aussi importants et à adopter une approche plus sérieuse et responsable.
• Nous demandons au Ministère de la Culture de traiter avec transparence et sincérité nos demandes, et de nous permettre de suivre l’avancement du dossier, y compris la remise du trophée honorifique destiné à la Première Dame, que la Secrétaire Générale du Ministère avait emporté. A-t-il été remis à la Première Dame ?
Centre Teranim pour les Arts Populaires