Une mission de haut niveau du PAM appelle à soutenir la Mauritanie et les pays du Sahel – Communiqué

Alors que le monde se prépare à la COP29 de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et à la COP16 de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) ont pris des engagements forts pour lutter contre les effets négatifs du changement climatique, et la dégradation de l’environnement afin d’assurer la sécurité alimentaire et la nutrition de manière durable.

En collaboration avec le gouvernement mauritanien, le PAM a dirigé, du 30 septembre au 4 octobre, une mission de haut niveau sur le climat et la résilience, composée de hauts responsables du climat, du développement et de l’action humanitaire de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique.

Cette visite a permis aux partenaires de constater sur le terrain les efforts déployés par le gouvernement et le PAM pour renforcer la résilience des communautés et atténuer les effets de la crise climatique sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans l’ensemble du Sahel.

La visite a également été l’occasion pour le PAM d’appeler à une collaboration internationale renforcée pour permettre à la Mauritanie et la région du Sahel de contrer la progression de la désertification et assurer la sécurité alimentaire pour tous.

« Les interventions visant à relever les défis posés par les effets néfastes du changement climatique et de de ses répercussions sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ont occupé une place importante au niveau des engagements de SE le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani dans le cadre de son programme électoral-Mon ambition pour la patrie- actuellement mis en œuvre par le Gouvernement » a déclaré Moctar Ould Diay, Premier Ministre de la République Islamique de Mauritanie.

« Notre collaboration avec le Programme alimentaire mondial et d’autres partenaires démontre que le renforcement de la résilience face au changement climatique et à l’accélération de la désertification peut apporter de multiples avantages dans les secteurs de l’humanitaire, du climat et du développement, et qu’il est rentable. Ensemble, nous pouvons créer un avenir plus durable pour la Mauritanie conformément à la vision et aux ambitions du Président de la République, relatives à la résilience et à l’adaptation climatique » a-t-il insisté.

Au cours de la dernière décennie, les catastrophes liées au climat ont touché 1,7 milliard de personnes dans le monde, les communautés les plus vulnérables étant les plus touchées par la crise.

Dans le Sahel, déjà en proie à l’insécurité alimentaire en raison des effets combinés des conflits, des déplacements de population et des prix élevés, les conséquences de la crise climatique sont particulièrement graves, laissant les populations avec peu d’options pour faire face à la situation.

Pour relever ces défis, le PAM collabore avec les gouvernements nationaux, les membres de la communauté, et les organisations nationales et internationales pour restaurer les terres dégradées, construire des infrastructures résilientes au climat, soutenir le développement du capital humain en améliorant la nutrition et l’éducation et en générant des opportunités économiques – en particulier pour les femmes et les jeunes.

« La Mauritanie fait partie des pays qui contribuent le moins au changement climatique, pourtant elle subit de plein fouet la crise climatique », a déclaré Valérie Guarnieri, Directrice exécutive adjointe du PAM, alors qu’elle dirigeait la mission de Haut Niveau en Mauritanie. « Nous avons besoin d’une action urgente et à l’échelle, d’un plaidoyer conjoint, et d’une collaboration financière et technique entre les gouvernements pour soutenir les investissements dans la résilience climatique en Mauritanie, au Sahel et dans le monde », a-t-elle précisé.

Au cours de cette visite de cinq jours, les participants ont dialogué avec des représentants du gouvernement, des bailleurs de fonds, des partenaires des Nations unies, et des membres des communautés locales à travers un dialogue politique, des tables rondes, et des discussions de groupe.

Dans le village de Gvava Gourjma, dans la région de l’Assaba, la mission a pu constater sur le terrain l’impact significatif des solutions de résilience intégrées, que le gouvernement, le PAM, l’UNICEF et leurs partenaires soutiennent depuis 2019, comprenant des techniques de collecte de l’eau et de stabilisation des sols capables de contrer les extrêmes climatiques.

Le programme intégré de résilience du PAM comprend la restauration des infrastructures et des services écosystémiques, la fourniture de repas scolaires, et l’appui au traitement et à la prise de la malnutrition.

Après cinq ans de mise en œuvre du programme, la disponibilité de l’eau et la productivité des terres se sont améliorées, entraînant une augmentation de la production alimentaire. En 2024, la production alimentaire des ménages dans les régions ciblées était suffisante pour couvrir six mois de besoins de base, contre seulement trois mois en 2019.

« Notre travail au Sahel est essentiel pour répondre et réduire les besoins humanitaires et permettre à la région de se lancer sur la voie du développement durable. Nous nous engageons à travailler avec les gouvernements et les partenaires locaux et internationaux pour répliquer et mettre à l’échelle, des solutions économiques au Sahel et dans d’autres régions, afin d’aider les communautés à s’adapter et à prospérer », a ajouté Guarnieri.

La mission de haut niveau a souligné l’urgence et l’importance d’accroître le soutien financier et technique aux pays du Sahel qui sont vulnérables au climat, écologiquement fragiles.

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Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies est le plus grand organisme humanitaire au monde il sauve des vies en situations d’urgence et utilise l’assistance alimentaire pour ouvrir une voie vers la paix, la stabilité et la prospérité au profit de ceux qui se relèvent d’un conflit ou d’une catastrophe ou subissent les effets du changement climatique.

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