Lancement de la phase d’élaboration du projet de réhabilitation et de restauration des écosystèmes de la ceinture de gomme arabe
La ministre de l’environnement et du développement durable, Mme Massouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf, a ouvert, mardi, à Nouakchott l’atelier de lancement de la phase d’élaboration du projet de réhabilitation et de restauration des écosystèmes de la ceinture gommo-arabique et d’utilisation durable des ressources forestières en Mauritanie.
Le projet, financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour un montant total de 6 millions de dollars US, vise à restaurer les écosystèmes de la ceinture gommo-arabique, à promouvoir les bonnes pratiques de gestion des écosystèmes forestiers et régionaux, à mettre en place des outils de collecte et de gestion des données de référence, et à valoriser le gommier et les principaux produits forestiers non ligneux à travers une approche de chaîne de valeur et d’entreprises vertes.
La ministre de l’environnement et du développement durable a expliqué que l’expansion du désert du Sahara due au changement climatique et à la pression humaine entraînera une concurrence accrue pour les ressources naturelles dans les wilayas du sud de la Mauritanie, avec de graves conséquences pour les écosystèmes agroforestiers et pastoraux, au sein desquels se trouve la « ceinture de la gomme arabique » mauritanienne.
Elle a ajouté que la Mauritanie était le deuxième exportateur de gomme arabique, mais les changements climatiques et la sécheresse sévère des années 1970 et 1980 ont entraîné une forte baisse de la production de gomme arabique en Mauritanie, qui est passée à moins de 500 tonnes par an, selon les statistiques de la FAO en 2010.
Elle a indiqué que la Mauritanie cherche à contribuer à répondre aux appels et initiatives mondiales, à savoir les Objectifs de Développement Durable (2015-2030), le Sommet Mondial sur le Climat (COP26), et la signature de la Déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, dans laquelle les pays signataires se sont engagés à inverser la tendance à la déforestation et à la dégradation des terres d’ici 2030, notant à cet égard que la Mauritanie a inscrit la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans ses politiques et stratégies nationales.
Pour sa part, le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Alexandre Henech, a indiqué que la mission du Fonds pour l’environnement mondial est de soutenir cet important projet lié à la réhabilitation et à la restauration des écosystèmes de la ceinture arabe et à l’utilisation durable des ressources forestières.
Il a souligné que l’organisation poursuivra son soutien pour obtenir l’approbation du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), dont cet atelier constitue la première étape de préparation, réitérant la nécessité d’efforts concertés entre les secteurs concernés afin de faire de cet important projet un succès.
Le lancement a eu lieu en présence du secrétaire général du ministère, du coordinateur du projet et d’un certain nombre de membres du personnel du ministère.
