Les travaux du forum des Medias sur la lutte contre les violences faîtes aux femmes et aux filles (VFFF) ont pris fin cet après-midi à Dakar. Organisé par le Réseau des Medias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’ONU FEMMES et le Fonds français MUSKOKA, le forum a été placé sous le thème du Respect des droits humains et de l’autonomisation de la femme ».
La traditionnelle cérémonie des Awards du REMAPSEN « Prix Michel Sidibé » qui honore les journalistes et les coordinations les plus méritants du réseau, a constitué le dernier acte du forum.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, Youssouf Bamba Président du REMAPSEN a réitéré l’engagement du réseau a lutter pour la promotion des questions de santé et d’environnement.
Pour sa part, Michel Sidibé, envoyé spécial pour l’Agence africaine du médicament (AMA) et parrain du prix qui porte son nom a salué les efforts entrepris par le REMAPSEN qui, dit-il est devenu une voie forte, respectée, essentielle pour éveiller les consciences et renforcer nos communautés. Le REMAPSEN ne se limite pas à la sensibilisation. Il agit comme un levier, en transformant les mentalités, en mobilisant les énergies et en favorisant des changements durables. Les journalistes sont en train de construire le socle d’une nouvelle demande sociale pour une nouvelle société.
Les médias africains ne sont pas de simples relais d’information. Ils sont des bâtisseurs de conscience, a souligné Michel Sidibé.
Arlette Mvondo est Représentante Résidente de l’ONU Femmes au Sénégal a pour sa part salué le professionnalisme du REMAPSEN et s’est engagé au nom de l’institution onusienne à accompagner le réseau dans ses activités et notamment dans la mise en œuvre de son plan d’action pour 2025 qui lui a été soumis à l’occasion de ce forum.
Dans son discours de clôture du forum, Amadou Kanouté, représentant du ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique a affirmé que :« Les journalistes et les techniciens des médias ont aussi une mission de service public et une fonction sociale qui doivent être mises en avant pour prévenir les crises ou aider les populations à prendre des décisions éclairées pour se protéger quand éclatent ces crises.
Elles peuvent se manifester, ces crises, sous forme de catastrophes naturelles ou de pandémies comme nous l’avons vécu avec la COVID 19. Elles peuvent être aussi politiques ou sociales.
Quelle que soit la nature de ces crises, le journaliste, tout en restant intransigeant sur les exigences de sa profession, doit tout aussi faire preuve d’empathie, avoir le sens des responsabilités et proposer au public des contenus éthiques et de qualité. »
A noter que pendant trois jours diverses présentations et autres panels ont permis de faire le point sur diverses thématiques liées aux VFFF et à l’autonomisation de la femme ainsi qu’aux techniques de traitement de l’information y afférents.
Des spécialistes d’horizons divers (cadres de l’ONU Femmes, représentants d’ONG nationales et internationales, leaders religieux, chefs coutumiers, journalistes…) ont contribué à l’animation de ce forum.
(Nous y reviendrons)
Bakari Gueye