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Déclaration à propos de la journée internationale de la langue maternelle

ARPRIM – Placée sous l’égide de l’Unesco, le 21 février est la journée internationale de la langue maternelle. A l’instar de la communauté internationale, les associations culturelles nationales ARPRIM, AMPLCS et APROLAWO la célèbrent chaque année.
Le thème de ce 21 février 2021 est « Promouvoir le multilinguisme pour l’inclusion dans l’éducation et la société ». Un thème d’actualité, d’autant plus pertinent que le monde est confronté à la pandémie de COVID-19 qui a profondément bouleversé les systèmes éducatifs et a accentué la marginalisation et l’exclusion de nombreuses catégories de la population, les enfants, notamment, dont beaucoup étaient déjà privés de l’utilisation de leur langue maternelle à l’école.
L’UNESCO, encourage, depuis 1953, l’enseignement en langue maternelle au primaire. Elle l’a fait :
En se basant sur plusieurs expériences et études, dont certaines sont documentées dans un ouvrage intitulé « La langue maternelle ça compte, la langue locale, clé d’un apprentissage efficace », qui ont toutes abouti à la même conclusion : les enfants apprennent mieux dans leur langue maternelle ;
et en prenant en compte :
– l’échec des politiques d’emploi des langues dans l’éducation mises en place depuis longtemps, pour favoriser le progrès économique et social, échec unanimement reconnu par les acteurs de l’éducation ;
– l’impossibilité d’atteindre les objectifs de l’Education pour tous d’ici à 2015 notamment en Afrique et dans les États arabes, sauf peut-être dans les seuls pays où la langue d’enseignement est la langue maternelle de l’apprenant ;
– la prise de conscience de plus en plus importante de l’importance de la diversité linguistique et culturelle dans une société, où la langue maternelle demeure un facteur de sauvegarde des cultures en danger ;

Pour ces raisons, l’UNESCO considère que : « le multilinguisme pour l’inclusion dans l’éducation et la société » passe nécessairement par un enseignement basé sur la langue maternelle dès la petite enfance, car la « protection et l’éducation de la petite enfance est le fondement de l’apprentissage ».
Forts de cet argumentaire, des idées forces qui sont au cœur du plaidoyer qu’ensemble elles portent depuis plus d’une décennie ; mais aussi des signes encourageants notés durant l’année 2020 (usage des langues nationales au parlement, et leur introduction à l’ENAJM), les associations culturelles nationales précitées :
– conscientes de la nécessité d’adopter une éducation multilingue du fait que « la mondialisation et les idéaux démocratiques suggèrent que les élèves doivent maîtriser couramment, outre leurs langues maternelles en premier lieu, des langues internationales et régionales pour avoir accès à une société plus large et participer d’une manière pertinente au monde dans lequel ils vivent. »
– réitèrent leur demande d’officialisation de toutes nos langues nationales et leur réintroduction dans le système éducatif.
Nouakchott, le 21 février 2021
La Coordination des associations

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