Les Tromperies d’Aziz
Il est de plus en plus évident que la réserve de tromperies et de mauvaise foi d’Aziz est inépuisable.
Aziz semble, toutes proportions gardées, influencé par la doctrine de l’ancien Président américain George W. Bush (l’Axe du Mal).
Il persiste à qualifier de tous les maux ceux qui se positionnent contre son cercle restreint et ses partisans encore plus limités en nombre.
Bien qu’il soit hors du pouvoir, il s’obstine à renforcer cette polarisation avec une mauvaise foi et une arrogance pharaonique.
• Aziz a jugé que les sénateurs n’avaient pas le droit de s’opposer aux amendements constitutionnels, alors, il décide de dissoudre le Sénat.
• Il a menacé les députés du même sort s’ils osaient contredire son avis.
• Il a offensé le président et les membres du Conseil Constitutionnel en leur déclarant : « C’est moi qui vous ai nommés, il est de votre devoir d’approuver mon dossier de candidature. »
• Par mépris aux institutions de l’Etat, il a refusé de recevoir deux délégations, l’une de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et l’autre du Mécanisme National de Prévention de la torture.
• Il a également exigé qu’aucun Mauritanien ne fasse partie des délégations internationales des Droits de l’Homme souhaitant lui rendre visite en prison.
• Si le Président Ghazouani respecte la séparation des pouvoirs, il devient, selon Aziz, un président impuissant à la tête d’un régime corrompu.
• Avant que la Commission d’enquête parlementaire n’examine ses dossiers de corruption, certains naïfs pensaient qu’Aziz était une version contemporaine du calife ascète Omar ibn Abdel -Aziz. Ils croyaient qu’il ne possédait qu’une foreuse dédiée aux œuvres caritatives et que, durant ses 11 années de pouvoir, il vivait modestement, son salaire étant transféré sur un compte géré par son épouse, sans qu’il en connaisse le montant exact.
• Lorsque la commission a ouvert la boîte de Pandore, la stupéfaction fut grande : Aziz et son entourage avaient accaparé terres, mers et montagnes de fer, devenant ainsi un président immensément riche à la tête d’un peuple extrêmement pauvre.
• Aziz s’est rendu en Turquie au lendemain de l’investiture du Président Ghazouani, prétendument pour se reposer.
• Lors de ce voyage, qui fût partie de sa longue série d’opérations douteuses, Aziz a convoyé avec lui des mallettes remplies de bijoux et de devises volés, qu’il a blanchis dans diverses régions, notamment en Europe.
• Il est désormais contraint de s’y rendre périodiquement pour veiller de près sur ces fonds illicites.
• Après avoir sécurisé une partie de ses biens mal acquis dans des banques étrangères, Aziz est revenu à sa passion pour la confrontation et la confusion, tentant de prendre le contrôle du parti au pouvoir (UPR à l’époque).
• Il croyait posséder un titre foncier de ce parti, comme il l’avait fait avec de nombreux terrains et biens publics usurpés sous des prête-noms.
• A partir du siège de l’UPR, Aziz comptait préparer son retour au pouvoir ; son présent et son avenir étant assombris par de lourds dossiers susceptibles d’être ouverts à tout moment.
• Des informations dignes de foi ont fait état de tentatives répétées du Président Ghazouani pour le dissuader de semer la discorde, mais le passé d’Aziz est jalonné d’intrigues et de trahisons envers ceux qui l’ont aidé : de feu Ely Ould Mohamed Vall à feu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en passant par Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya et Mohamed Ould Bouamatou, entre autres.
• Aziz a décliné l’invitation que lui avait adressée le Président Ghazouani pour assister à la cérémonie de commémoration du 59ᵉ anniversaire de l’indépendance nationale, organisée à Akjoujt, son lieu de naissance par décret officiel.
• Aziz ne voulait pas être sur la même tribune aux côtés du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, d’Ahmed Ould Daddah et d’autres fils de la Mauritanie. Il s’est toujours senti mieux dans des lieux où prévalent la discorde, les tensions et les insultes.
• Personne n’a échappé aux propos acerbes et aux injures d’Aziz : ni les érudits, ni les présidents, vivants ou morts, ni les anciens esclaves (il a déclaré que leur forte fécondité entrave le développement), ni les poètes (il les a accusés de faire partie des maux du pays, bien qu’il ait apprécié les louanges d’un d’entre eux en Hindi), ni les opposants qu’il qualifie de faibles et de malades, se considérant lui-même comme le seul homme fort et sain du pays.
• Quiconque souhaite enquêter sur sa fortune illicite et restituer les fonds publics mauritaniens qu’il a détournés devra faire preuve de patience face à cette calamité nommée Aziz.
• L’homme a pris l’habitude de considérer la Mauritanie comme un ranch pour lui et sa famille, comme en témoigne son propre aveu de sa richesse colossale qui ne cesse de croître chaque jour.
• Aziz se vantait d’avoir révolutionné les infrastructures sanitaires et la formation du personnel médical mauritanien, affirmant que des patients des pays voisins venaient désormais se faire soigner dans nos hôpitaux.
• Aujourd’hui, il dénigre les médecins mauritaniens, prétextant leur incapacité à traiter son genou, et demande à être évacué à l’étranger.
• Une fois le but du voyage connu, plus rien d’étonnant.
Ahmed Chinguitti
Porte-parole des victimes d’Aziz