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Les guerres perdues d’Aziz

Mohamed Ould Abdel Aziz continue ses belligérances contre la Mauritanie, lui qui est condamné pour des crimes de trahison et de blanchiment d’argent.

Rattrapé par son passé atroce et tourmenté par son présent incertain, Aziz tient à hypothéquer l’avenir de la Mauritanie, après l’avoir maculée pendant une décennie dans le marasme de sa mauvaise gestion, de son populisme débridé, de son piétinement des valeurs et de son mépris pour le peuple mauritanien.

La première guerre d’Aziz était contre l’économie de la Mauritanie : après s’être emparé des ressources halieutiques, minières et immobilières du pays, Aziz a transformé les deniers publics et parfois privés en fortune pour lui-même, pour ses proches et ses acolytes.

La deuxième guerre d’Aziz était contre la cohésion sociale de la Mauritanie : il a fait de certaines couches sociales l’objet de sarcasme en public et dans ses retraites privées.

Adepte du principe « diviser pour régner », Aziz a toujours encouragé les rivalités tribales et ethniques par son discours populiste et ses décisions administratives arbitraires.

La troisième guerre d’Aziz était contre les références scientifiques et culturelles de la Mauritanie : les Oulémas, les hommes politiques, les poètes, les artistes, et même des citoyens lambda ont eu leurs lots d’injustice et de propos dégradants. C’est normal ; l’ignorance va de pair avec l’aversion.

La quatrième guerre d’Aziz a été contre les institutions de l’État : il a dissous le Sénat, menacé de dissoudre l’Assemblée Nationale et le Conseil Economique et Social et toute autre institution qui envisagerait de s’opposer à ses visées hégémoniques.

La cinquième guerre d’Aziz, et qui continue encore, est contre la justice mauritanienne : il a d’abord refusé de coopérer avec les enquêteurs, avant de se lancer dans une série de manœuvres désespérées, invoquant tantôt l’incompétence juridictionnelle et tantôt faisant semblant d’être malade, au moins cinq fois, depuis le début de son procès.

Enlisé, Aziz s’efforce à abîmer la Mauritanie, qui, à ses yeux, ne vaut pas l’aile d’un moustique, tant que lui-même est privé d’en abuser et d’humilier les citoyens. Il est temps de mettre fin à la pyromanie d’Aziz.

Ahmed Chinguitti

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