
Le Réseau des Medias Africains pour la Promotion de la Santé Et l’Environnement (REMAPSEN) a organisé aujourd’hui avec son partenaire Speak Up Africa (SUA), un webinaire sur le projet « Voix Essentielles ».
La rencontre était placée sous le thème : « Plaidoyer et changement social : Amplifier les initiatives locales pour un impact durable. »
Le Panel était composé de Awa Yanogo, Chargée du Plaidoyer à Speak Up Africa, Anne Cécile KONAN, Présidente de l’union nationale des femmes handicapées de Côte d’ivoire (UNAFHCI), de Fatimata Lamine SY, Présidente de l’Association Sénégalaise pour l’avenir de la femme et de l’Enfant et Armanda SAWADOGO, Secrétaire générale de l’Association de soutien aux Enfants et Femmes vulnérables au Burkina Faso.
Ouvrant le bal des interventions Awa Yanogo a présenté le projet « Voix Essentielles », une initiative née d’un constat : les organisations féminines à base communautaire sont très peu représentées dans les sphères de décision et ce malgré le fait qu’elles soient très impliquées au sein des communautés.
Mais note Awa, elles étaient exclues des solutions et des prises de décisions du fait qu’elles étaient peu outillées pour le faire.
C’est dans ce cadre qu’est né le projet « Voix Essentielles » porté par Speak Up Africa et soutenu par la fondation Channel et le Fonds Mondial.
Cette initiative poursuit Awa est venue pour relever le défi et renforcer le leadersheap des femmes afin qu’elles puissent avoir leur place autour de la table des décisions.
Selon la représentante de Speak Up Africa le projet est passé par 3 étapes : la phase de mise en œuvre puis les phases 1 et 2. Il a été lancé d’abord dans 3 pays : Burkina, Côte d’Ivoire et Sénégal. Et avec la phase 2 lancée en 2024 il y a eu le Togo et le Bénin qui ont été associés au projet.
Le projet travaille sur plusieurs thématiques allant de l’autonomisation des femmes, à la lutte contre les VBG en passant par la lutte contre des maladies comme le paludisme, la tuberculose et le Sida.
Les ONG retenus dans le cadre du projet sont répartis sur un espace géographique plus ou moins représentatif des pays ciblés. Les cibles sont constituées de personnes handicapées, de populations à hauts risques, de jeunes filles, d’enfants en milieu scolaire, de femmes de ménage…
Prenant la parole à son tour Ane Cécile Konan a présenté l’organisation qu’elle dirige, l’UNFHCI qui est né en 2006 et qui couvre 25 sections à travers tout le territoire ivoirien. Dans le cadre du projet « Voix Essentielles », l’ONG travaille sur l’autonomisation des femmes et la lutte contre le paludisme. Elle s’investit dans la formation et la sensibilisation.
Aujourd’hui, l’ONG est consulté par l’Etat et occupe la place qu’il faut. Ainsi la RCI vient d’être choisi pour la mise en œuvre de l’équité en santé.
A son tour Armanda Sawadogo a présenté son ONG, l’Association de soutien aux Enfants et Femmes vulnérables au Burkina Faso qui vient en aide aux enfants à l’abandon et aux veuves. Elle dispose d’un centre d’accueil pour enfants en détresse dont les orphelins partiels. Des dotations mensuelles en produits de première nécessité leurs sont fournies. L’ONG assure par ailleurs une prise en charge psychologique et un accompagnement pour une centaine de femmes victimes de VBG. Elle fait aussi de la sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive dans les écoles.
Dans le cadre du projet en question, l’association reconnait avoir engrangé des résultats positifs comme le renforcement des capacités de ses membres ; la formation de certaines femmes en matière d’autonomisation et de gestion financière ; le renforcement du leadersheap et l’adhésion des leaders communautaires à la lutte contre les VBG.
Actuellement 2 femmes de l’association sont présentes au sein des sphères de décision.
Fatimata Lamine SY, Présidente de l’Association Sénégalaise pour l’avenir de la femme et de l’Enfant a affirmé que l’association a été créée en 1994 et reconnue juridiquement en 2002. Parmi ses objectifs phares, la contribution de la jeunesse aux prises de décision.
S’agissant du partenariat avec le projet « Voix Essentielles », il consiste selon Fatimata à s’investir dans la sensibilisation à travers des dialogues intergénérationnels, le leadersheap, la communication et la politique pour permettre aux jeunes d’avoir leur place dans les sphères de décision.
L’association a bénéficié d’un renforcement des capacités en lien avec le plaidoyer et l’autonomisation des jeunes et des femmes.
Plus de 3000 jeunes ont ainsi été formés, note Fatimata. Il y a aussi la création d’un cadre pour faciliter la communication entre les jeunes et leurs parents.
Dans un dernier mot de clôture Awa Yanogo s’est félicité de l’organisation de la rencontre et a souhaité le renforcement du partenariat entre Speak Up Africa et le REMAPSEN.
Rappelons que Speak Up Africa est une organisation basée au Sénégal, dirigée par des africaines et des africains, qui travaille avec des dirigeants et des acteurs du changement, pour résoudre les problèmes urgents du développement durable.
Elle soutient les dirigeants et les citoyens africains à jouer un rôle actif dans l’identification et le développement de solutions pour relever les défis auxquels le continent est confronté.
Une centaine de journalistes du REMAPSEN issus des différentes régions du continent ont pris part à cette vidéoconférence.
Bakari Gueye