Mon intime conviction

Qu’on l’accepte ou non, l’afflux massif de migrants clandestins, (qu’on arrête de nous parler des seuls sénégalais et pourquoi les gorgolous se sentent-ils visés selon nos confrères de Ndakarou et de Ndar soit disant en passant), représentant près d’un tiers de la population mauritanienne, a effectivement créé des tensions sur le plan sécuritaire que social et économiques justifiant la réaction du gouvernement.
Trouver les voies et moyens susceptibles de rétablir le calme et la sérénité dans l’espace sahélien, tels sont à mon humble avis la seule réflexion qui vaille.
Pour résoudre cette crise de manière durable et humaine, plusieurs pistes sont à explorer :
1 -Renforcement des contrôles aux frontières
– Coopération transfrontalière : Travailler avec les pays voisins, pour renforcer les contrôles aux frontières et lutter contre les réseaux de passeurs.
– Technologie et surveillance: Utiliser des technologies modernes pour surveiller les zones frontalières et identifier les points de passage clandestins.
2.Lutte contre les réseaux de passeurs
– Enquêtes conjointes: Collaborer avec les forces de sécurité régionales et les pays d’origine des migrants pour démanteler les réseaux de trafic d’êtres humains.
– Sanctions sévères: Mettre en place des sanctions pénales sévères contre les passeurs et ceux qui profitent de la migration clandestine.
3. Gestion humaine des expulsions
– Respect des droits humains: Veiller à ce que les expulsions soient effectuées dans le respect des droits fondamentaux des migrants, en évitant toute violence ou traitement inhumain.
– Collaboration avec les pays d’origine : Travailler avec les gouvernements des pays d’origine des migrants pour organiser leur retour et leur réintégration dans leurs communautés.
4. Soutien aux communautés locales
– Sécurité renforcée: Déployer des forces de sécurité supplémentaires dans les zones touchées par les agressions et les crimes pour rassurer la population mauritanienne.
– Programmes de développement : Investir dans des projets de développement économique et social dans les régions frontalières pour réduire l’attrait de la migration clandestine et améliorer les conditions de vie des populations locales.
5. Coopération internationale
– Aide de l’Union européenne: Solliciter l’aide de l’UE, qui est directement concernée par la migration clandestine vers l’Europe, pour financer des projets de développement et de sécurité en Mauritanie.
– Implication des organisations internationales: Collaborer avec des organisations comme l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) et le HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) pour gérer les flux migratoires et soutenir les migrants vulnérables.
6. Sensibilisation et communication
– Campagnes de sensibilisation: Lancer des campagnes pour informer les populations sur les dangers de la migration clandestine et les alternatives légales.
– Dialogue avec la population mauritanienne : Expliquer les mesures prises par le gouvernement pour rétablir la sécurité et apaiser les craintes de la population.
7. Solutions à long terme
– Création de voies légales de migration: Travailler avec les pays européens et les organisations internationales pour créer des voies légales et sécurisées de migration, réduisant ainsi l’attrait des réseaux clandestins.
– Stabilisation des pays d’origine : Soutenir les efforts de stabilisation et de développement dans les pays d’origine des migrants pour réduire les causes profondes de la migration (pauvreté, conflits, changements climatiques).
En conclusion, la Mauritanie ne peut pas gérer seule un problème d’une telle ampleur, et une collaboration régionale et internationale est indispensable pour trouver des solutions durables.
Par Mamadou Gueye, journaliste