Moussa Fall devant la presse : «Le devoir de tous est de s’impliquer pour assurer le plus grand succès à ce dialogue »

Le coordinateur du dialogue politique national, Moussa Fall, a tenu, lundi, une conférence de presse en vue de tenir l’opinion publique informée des développements du futur dialogue. En réalité se sachant sollicité par les médias et pour éviter, au passage, d’en décevoir, le coordinateur du dialogue politique national a estimé que des conférences de presse régulières seraient plus équitables et permettraient de faire la lumière sur le chemin parcouru.

Après avoir rappelé le contexte de sa désignation, M. Fall a estimé que l’ouverture d’un débat constitue en elle-même une « opportunité historique » pour les acteurs politiques d’autant que cette offre de dialogue émanant du Chef de l’Etat n’est pas faite ni sous la pression politique, ni une pression sociale.

Pour lui le dialogue est une « inspiration personnelle du président » pour un débat « serein » parmi la classe politique qui l’a toujours sollicité afin de réfléchir ensemble aux meilleurs moyens d’établir des règles du jeu politique. Pas de « solution toute faite».

Il n’a aucune recette magique que celle d’échanger –ce qui est différent des précédents expériences de dialogue politique- dans une phase préliminaire, avec les partenaires politiques des contours qui seraient à leurs yeux idoines pour faire avancer le pays.

Le coordinateur est sans doute un homme prudent. Il donne l’impression d’éviter de mettre la charrue avant les bœufs même si pour cela il essuie quelques piques «anti-personnelles» qui ne ménagent ni sa famille, ni lui-même mais qu’il accuse avec détachement et non sans une certaine philosophie bien du terroir ; le sourire aux lèvres.

Placide et imperturbable, Moussa Fall, en homme indépendant, croit en une chose : sa mission. Celle d’avoir reçu la confiance du président de la République pour tenter de « rassembler les représentants politiques autour d’une même table pour envisager, en commun, l’avenir du pays». C’est apparemment, la seule chose sur laquelle il ne veut faire aucune concession. Tout le reste est discutable.

Pour se faire, il estime qu’une démarche préparatoire est désormais engagée pour impliquer l’ensemble des représentants des forces vives de la Nation et pour « uniformiser » leur position autour de quelques axes précis à savoir : leurs attentes et les thèmes à retenir pour le débat, la mise en place d’une liste exhaustive des participants, fixer une méthodologie pour l’organisation du débat et s’assurer de prévoir les mécanismes pour la mise des décisions décidées collégialement. Un processus pour lequel Moussa Fall dit prendre tout le temps « nécessaire pour son aboutissement».

Pour lui, toutes les propositions seront consignées et discutées dans une première étape et inscrite au débat final en cas de consensus. Une feuille de route servira à cadrer le débat. Le coordinateur fonde son espoir sur l’organisation d’un dialogue politique sain qui devrait susciter des résultats tangibles et « décisifs pour le pays » souligne-t-il.

A noter que le coordinateur du dialogue s’était prête aux questions de tous les journalistes, prenant le temps de répondre à chacune des interrogations même si parfois elles étaient parfois professionnellement « désobligeantes».

JD