Dette de la Mauritanie : 199,7 milliards MRU en 2024

La dette publique de la Mauritanie a atteint 199,7 milliards MRU à la fin de 2024, selon les données publiées par le ministère de l’Économie et des finances (MEF). La dette extérieure représente 84,8% de la dette publique de la Mauritanie.
64% de celle-là est due à des institutions multilatérales (banques et organisations internationales), tandis que la partie restante revient à des pays et à des institutions gouvernementales. En ce qui concerne la dette intérieure, 58% concerne la Banque Centrale envers l’État et, pour le reste, des bons du Trésor et des obligations.
Signalons que la dette publique totale de la Mauritanie a augmenté de 4,56 % par an depuis 2015, les prêts préférentiels représentant 66 % de la dette extérieure pour un coût d’environ 2 %. Au 31 Mars 2024, la dette publique totale était de 193 milliards MRU, composée de 85,33% de dette extérieure et de 14,67% de dette intérieure.
À la même date, l’encours de la dette extérieure s’élevait à 165 milliards MRU, soit 84,05% du total, et se subdivisait en 59,06% envers les créanciers multilatéraux et 40,94% de créanciers bilatéraux.
En devises, la structure de la dette est fortement dominée par le dollar américain et les monnaies qui s’y rattachent. Par rapport à l’encours total, le portefeuille de la Mauritanie a une exposition significative aux risques de taux de change d’environ 85,3% tirés par le dollar américain.
Généralement, la dette extérieure en majorité concessionnelle est contractée à taux fixe. Par conséquent, le risque de refinancement qui pourrait résulter des échéances arrivées à terme reste modéré. L’encours de la dette intérieure s’élève à 28 milliards MRU au 31 Mars 2024.
La dette intérieure, totalement libellée en monnaie locale, se subdivise en deux composantes : les valeurs du Trésor (43%) et la créance de la BCM (57%). Elle est également à taux fixe.
Toujours selon les données publiées par le MEF, « la situation de la dette publique de la République Islamique de Mauritanie s’est considérablement améliorée suite aux réformes entreprises ces dernières années en matière de finances publiques pour améliorer et maintenir la viabilité budgétaire.
Ces réformes ont permis également de réduire progressivement l’endettement en renforçant la politique monétaire et de change en vue d’une meilleure maîtrise de l’inflation et d’une plus grande résilience de l’économie nationale aux chocs exogènes. Le niveau d’endettement reste maîtrisé, en deçà du plafond des 70%.
Le taux d’endettement s’affichait à 47,5% du PIB en 2023, en dépit des chocs extérieurs récents », la dette extérieure et la dette intérieure représentant respectivement 37% et 7% du PIB.