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« La Mauritanie n’est pas le garde-frontière de l’Europe, elle défend une coopération migratoire, mais aussi des enjeux de sécurité nationale »

Dans une tribune publiée, dans « Le Monde Afrique », ce mardi 29 avril 2025, le ministre mauritanien des affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, en appelle à davantage de solidarité internationale, notamment des pays du Nord, pour une politique de migration fondée sur plus de respect et de confiance.

« Depuis plusieurs années, la Mauritanie a fait le choix de structurer sa politique migratoire à travers une meilleure gestion administrative des flux, un renforcement des capacités de contrôle aux frontières et une approche sécuritaire équilibrée, respectueuse de notre cadre légal et des conventions internationales », rappelle Ould Merzoug, dans son texte.

« Dans un environnement régional où les crises sécuritaires, économiques et climatiques alimentent des flux migratoires croissants, la Mauritanie a fait le choix d’une politique migratoire cohérente, lucide et résolument tournée vers la stabilité », ajoute le ministre mauritanien des Affaires étrangères.

« Face aux défis qui traversent le Sahel et l’Afrique de l’Ouest, notre pays refuse les solutions simplistes et défend un modèle fondé sur trois piliers : la souveraineté, la solidarité et la coopération ».

« Pays carrefour entre l’Afrique subsaharienne, le Maghreb et l’Europe, la Mauritanie est au cœur des dynamiques migratoires du continent. Notre situation géographique nous expose, mais elle nous confère aussi une responsabilité : celle de gérer ces mouvements dans l’ordre, la légalité et le respect des droits fondamentaux », souligne Ould Merzoug.

Cette sortie du chef de la diplomatie mauritanienne intervient dans un contexte d’expulsions de migrants en situation irrégulière qui a suscité de vives critiques et des inquiétudes notamment au Sénégal, au Mali, en Guinée Conakry ou encore en Côte d’Ivoire.

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