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Aziz : Ghazouani sait que mes biens sont légaux et qu’ils ne contiennent aucune ouguiya appartenant au peuple

L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a accusé un groupe sans le nommer, de le cibler personnellement, dans le but de le malmener et de discréditer la décennie et principalement à l’empêcher d’exercer la politique.

Le groupe en question est composé d’une région liée à une ou deux tribus au sein du pouvoir, a-t-il dit, qualifiant les accusations portées contre lui d’infondées. Le groupe a tenté tout d’abord de me convaincre de l’idée de briguer un 3e mandat et quand il a échoué dans cette manœuvre, il a procédé à un second plan.

J’ai été étonné de constater, au cours d’une rencontre avec le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouni, ayant porté sur la crise du parti, après une visite qu’il m’a rendue en novembre 2019, qu’il perçoit dans son imaginaire que l’UPR est le parti Etat, à un moment où tous les pays désavouent le parti-Etat, a-t-il dit.
Ould Abdel Aziz a renouvelé ses attaques contre la commission d’enquête parlementaire, soulignant qu’elle est illégale puisqu’elle est étrangère à la constitution et a été formée sur la base le règlement intérieur, lequel, ne peut pas juger ni l’autorité exécutive, ni l’autorité judiciaire, puisque c’est contraire à la loi.

Ould Abdel Aziz a renouvelé aussi son attachement à ce qu’il considère comme étant une immunité que lui confère l’article 93 de la Constitution, soulignant avoir refusé de parler aux enquêteurs, en raison du caractère illégal de sa convocation, indiquant avoir souhaité l’existence d’un article à ce propos pour répondre à certaines des questions qui lui avaient été posées.

Ould Abdel Aziz a rappelé par ailleurs ce qu’il a appelé des acquis réalisés sous son magistère, accusant l’actuel pouvoir d’avoir ramené le pays à plusieurs décennies en arrière, en favorisant la mainmise des prévaricateurs.


L’actuel président, Mohamed Ould Ghazouani sait que la corruption n’existait pas au cours de la décennie, a affirmé l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, au cours d’une conférence de presse organisée mercredi soir dernier, 28 avril courant à Nouakchott.

Il a travaillé avec moi tout le long de la décade en tant que Chef d’Etat-major général de l’armée, puis ministre de la Défense après sa retraite, afin de s’informer de près sur la gestion du gouvernement, a-t-il dit.

Je défie Ould Ghazouani, puisqu’il savait que la corruption n’existait pas et puisqu’il connait qu’on débatte ensemble d’études et de dossiers se rapportant à l’Etat-major général de l’armée de 1,2 milliards, que je finisse par ramener à force de discussions à 400 millions, a-t-il ajouté.

Ould Ghazouani connait en personne cela et sait que mes biens sont légaux et qu’ils ne contiennent aucune ouguiya appartenant à ce peuple, qualifiant ce dernier de fragile et de démuni.

Il sait aussi que je n’ai reçu aucune ouguiya illégale, ni au cours la période de pillage à laquelle ces groupes avaient participé, ni au cours d’autres, a-t-il poursuivi.

J’ai passé 31 ans dans les rangs de l’armée, au cours desquels j’ai servi avec intégrité, sans faire partie des officiers chargés de la gestion, mais plutôt investis des soldats, des armes et des munitions, a-t-il dit, soulignant par ailleurs ne pas faire partie des officiers qui vendaient les armes et des munitions.


Je ne renoncerai pas à mes positions et je n’abandonnerai pas l’exercice politique, même si cela me coutera l’emprisonnement, a dit l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz au cours d’une conférence de presse organisée le mercredi soir, 28 avril courant, affirmant que la fin est citoyen et que l’Etat n’est rien, s’il piétine la loi.

Certains m’ont conseillé de ne pas m’exposer ainsi que ma famille au danger, disant qu’on ne défie pas l’Etat ; ce qui n’est qu’une perception héritée de la période coloniale, dés lors où l’Etat signifie légitimité et loi, et dont le non-respect fait qu’il n’est rien, a-t-il ajouté.

J’ai fait l’objet ainsi que mon environnement de persécutions, dont le gel de nos biens, la suspension de la pension de retraite, le non-paiement du salaire d’ancien président depuis mon départ du pouvoir, a-t-il souligné, précisant toutefois ne pas se plaindre et ne pas demander l’aide, puisque je peux vivre même avec des pierres.

Si les membres de ma famille ne sont pas disposés à assumer à mes côtés la responsabilité de la défense de la patrie et du citoyen, ils n’ont qu’à choisir une autre voie, a-t-il poursuivi.

Ould Abdel Aziz s’en est pris de nouveau à l’actuel gouvernement, passant en revue les différents domaines de la vie publique, et évoquant, selon ses propos, la corruption endémique qui y sévit, s’appesantissant sur les augmentations successives du budget de la présidence et des salaires des députés.

Ce sont les hausses des budgets de fonctionnement qui sont à l’origine de la flambée des prix ; les taxes étant imposées sur les produits de consommation pour augmenter les budgets lesquels servent de ressources au fonctionnement précité.


Cridem

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