La Première Dame supervise une journée de sensibilisation aux problèmes d’infertilité
La Première Dame, Dr Mariem Dah, a supervisé samedi au Palais des Congrès à Nouakchott, l’ouverture d’une journée de sensibilisation aux problèmes d’infertilité, organisée par l’Association mauritanienne pour la promotion de la santé reproductive, sous le thème « Parlons d’infertilité ». L’association cherche, en organisant cette rencontre, à sensibiliser aux problèmes d’infertilité pour développer l’utilisation des services de santé reproductive liés à l’infertilité.
Dans un discours prononcé à l’occasion, le ministre de la Santé, M. Mohamed Nedhirou Ould Hamed a salué la place occupée par la santé des citoyens en général et la santé maternelle et infantile en particulier, dans le programme de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Il a passé en revue des exemples de réalisations accomplies et les ressources considérables mobilisées pour ces réformes.
M. Ould Hamed a mentionné parmi ces réformes, qui ont été réalisées en peu de temps, le recrutement de plus de 1600 personnes dans les services médicaux et paramédicaux, l’amélioration sensible des conditions de vie de tous les agents de santé et la généralisation de la prime de risque pour tous les groupes exposés.
Il a souligné le rôle majeur que les équipes de santé ont joué pendant les deux vagues du Covid 19, au moment où la situation internationale échappait à tout contrôle, relevant la nécessité urgente de respecter les mesures de précaution.
Le ministre a demandé aux centres de santé et hospitaliers de poursuivre la vaccination contre l’épidémie, notant que les services d’urgence ont fait l’objet d’un appui ayant permis de remettre à niveau les salles de réanimation avec des services gratuits fournis à tous les cas de réanimation dans tous les établissements de santé publique, en plus de la gratuité des transports médicaux.
Il a appelé les administrations hospitalières et régionales à travailler conjointement avec les équipes de santé pour continuer d’améliorer la performance de ces installations et équipements publics sur toute l’étendue du territoire.
Il a ajouté que les travaux effectués il y a un an avec les corps de la santé, les cliniques et les sociétés scientifiques, notamment la Société des obstétriciens et gynécologues, vont permettre la mise en place des textes qui régiront le travail du secteur privé, comme c’est le cas dans les autres pays du monde, et garantissent au citoyen le droit à un service de santé sûr et de qualité ,à la portée de tous.
Il a expliqué que les médicaments et les consommables médicaux étaient la première chose sur laquelle l’accent avait été mis en raison de leur importance et de leur impact général, rappelant l’engagement qu’il avait pris devant Son Excellence le Président de la République de mener la guerre contre les faux médicaments, ce qui a été fait par le ministère de la Santé en coopération avec les départements ministériels concernés qui ont accompagné le secteur de manière efficace.
Le ministre a salué l’ambiance fraternelle et constructive qui caractérise le partenariat entre son département et les acteurs du sous-secteur de la pharmacie (pharmaciens et fournisseurs de médicaments) pour faire évoluer progressivement ce pilier vital qui s’est dégradé ces dernières années.
Il a rappelé le développement d’un mécanisme efficace de suivi de l’état du stock national de médicaments et de consommables médicaux, l’amélioration de l’accès géographique aux pharmacies et aux dépôts pharmaceutiques, et l’unification des prix des médicaments sur tout le territoire national ainsi que l’arrestation des réseaux de trafic de médicaments.
M. Hamed a ajouté que le guide de traitement des malades avait été publié en coopération avec toutes les sociétés scientifiques avant de formuler l’espoir de le voir appliqué sur le terrain; il a aussi noté le rôle joué par la Société de gynécologie et obstétrique dans la publication de ce guide.
Le ministre a précisé qu’en ce qui concerne la qualité des services, une direction centrale a été affectée à cette mission et travaille avec les partenaires techniques et financiers pour bénéficier de l’expérience internationale et dans la sous-région, rappelant le pas de géant franchi il y a un an, avec la généralisation et la réduction du coût du forfait obstétrical pour toutes les femmes enceintes pour donner à la mère et à l’enfant, le droit à un service gratuit sur l’ensemble du territoire national.
De son côté, le Président de l’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Santé Reproductive, M. Mohamed Ould Abdel Kader, a souligné que la mise en place du Programme National de Santé Reproductive en Mauritanie mettait la régulation des naissances au sommet de ses priorités.
Il a ajouté que ceux qui ont regardé ce programme et ses activités ont remarqué à première vue que la planification familiale allait dans un sens, celui de l’espacement des naissances.
M. Mohamed Ould Abdel Kader a souligné que l’un des objectifs les plus importants de l’association est de travailler pour corriger ce défaut et de prendre en charge la question de l’infertilité des patients de plus en plus nombreux, qui souffrent en silence en raison de la difficulté d’exprimer leur problèmes du fait de certaines considérations sociales.
Il a précisé que la maternité dans notre société revêt une importance particulière, car elle constitue une sorte d’affirmation de soi et son retard est l’une des causes les plus importantes de frustration et de manque d’initiative, car elle est nécessaire à la régénération de l’élément humain.
De son côté, le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé, M. Patrick Kaboré, a souligné l’intérêt que revêt la santé reproductive pour l’OMS, en ajoutant que cette question est extrêmement importante pour son impact sur l’individu, la famille et la société; pour cela, elle doit être éclairée et il faut trouver des solutions appropriées pour la réduire ou l’éliminer.
Il a déclaré que 48 millions de personnes dans le monde souffrent d’infertilité, soulignant que l’un des moyens les plus efficaces pour la combattre est la prise de conscience et le changement des mentalités.
M. Kaboré a félicité l’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Santé de la Reproduction pour l’intérêt porté à cette question, saluant à la fois les efforts des autorités mauritaniennes et leur rôle efficace dans ce domaine. L’ouverture de la journée de sensibilisation à l’infertilité s’est déroulée en présence, du ministre des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, du wali de Nouakchott Ouest, du maire de la commune et des représentants des organisations non gouvernementales.AMI