Grève des enseignants/Déclaration des syndicats

CDE – Les enseignants ont mis fin ce jour du vendredi 04 juin 2021 à leur grève qui a duré cinq jours consécutifs.

La grève a été ponctuée de sit in auxquels, des centaines d’enseignants ont pris part dans les wilayas de l’intérieur, un chiffre auxquel, il faut ajouter des miliers d’enseignants issus des wilayas de Nouakchott.

La grève qui vient de se clore s’inscrit dans une série de protestations organisées par les instances syndicales engagées dans cette cette mobilisation au niveau de l’enseignement fondamental et secondaire pour la satisfaction de leurs doléances relatives à l’amélioration des conditions matérielles et morales des Enseignants, à côté de la révision radicale des dysfonctionnements dont souffre le système éducatif de manière générale.

Lors des différentes phases de la lutte entreprise cette année, la réponse du ministère de tutelle est restée faible, frisant beaucoup de fois l’insouciance totale qui démontre nettement son absence de sérieux, quant à sa réforme proclamée, réellement mue, en projets de retardements et de reports, en savante campagne de déformation médiatique.

La tentative de minimisation du taux de suivi de la récente grève, entreprise par le département, est parue maladroite et imprécise. Naturellement, le taux de grévistes se résorbe quand il est déduit de la liste exhaustive de l’ensemble des fonctionnaires inscrits dans les directions régionales y compris les chefs d’établissement interdits de participer à la grève mais également les dizaines de fonctionnaires protégés et désoeuvrés.

Cela atteste, s’il en est besoin, d’une incapacité notoire à résoudre le problèmes des enseignants de terrain tout comme il montre la désinformation faite à l ‘endroit du gouvernement et de l’opinion publique.

En dépit toutefois, de cette tentative de minimisation de la grève, malgré aussi des intimidations faites aux enseignants, rien ne vient à bout de leur détermination de participer à cette grève de la ténacité qui a réalisé un succès éclatant: 85% au fondamental et 77% au secondaire.

Ces taux exigeaient une satisfaction immédiate des revendications légitimes des enseignants, par les autorités compétentes hélas, celles ci n’ont pas jugé nécessaire de leur accorder une quelconque importance ni à réaliser l’existence d’une profonde crise dans le secteur, laquelle attend urgemment des réponses radicales pour en sortir.

Tout en enregistrant notre surprise de l’attitude d’insouciance affichée par le ministère de l’éducation nationale et de la réforme du système éducatif vis à vis de notre mobilisation syndicale, nous( instances syndicales, signataires de la présente déclaration affirmons ce qui suit:

1/ Notre salutation chaleureuse à tous les enseignants qui ont exprimé par conscience aiguë et grande maturité, leur expérience de l’action syndicale dévouée traduit par l’unité des organisations syndicales influentes.

2/ Notre confirmation de la poursuite de la lutte par toutes les options offertes jusqu’à la satisfaction de nos doléances légitimes.

3/ Notre signal à l’endroit du ministère de l’éducation nationale et de la réforme de l’éducation nationale que toute sanction illégale infligée aux fonctionnaires se verra contrée par des actions de protestations adéquates.

Notre disposition au dialogue réel et sérieux, un dialogue dont le secteur a foncièrement besoin. Nous réitérons notre réclamation vis à vis du partenaire social pour qu’il ouvre des négociations collectives sérieuses et immédiates, qui définiront des procédures claires, permettant de satisfaire les revendications formulées par les organisations engagées dans cette mobilisation syndicale.

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*Signataires:*

1- Coordination de l’enseignement fondamental (CEF)

A- Le Syndicat National des Enseignants Mauritaniens (SNEM)

B- Le Syndicat Technique de l’Enseignement (APE)

C- Le Syndicat des attachés administratifs de l’Enseignement Fondamental (SAAEF)

D- Syndicat Mauritanien du Mouvement de l’Enseignement Fondamental (SMMEF)

E- Syndicat des Enseignants de Mauritanie (SEM)

F – Regroupement des Directeurs d’Écoles Publiques de Mauritanie (RDEPM)

2- Coordination pour la Défense de l’Enseignants (CDE):

A- Le Syndicat national des professeurs d’Enseignement Technique et Professionnel (SYNAPET)

B- Le Syndicat Indépendant des Professeurs d’Enseignement Secondaire (SIPES)

C – Le Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES)

D- Syndicat de l’Alliance des Professeurs de Mauritanie (APM)

3- Syndicat Libre des Enseignants Mauritaniens – (SLEM)

4- Union Générale des Travailleurs de l’Enseignement (UGTE)

Nouakchott, le 04 juin 2021