Démantèlement d’un réseau actif de passeurs et de falsificateurs de papiers
Une source du parquet de Nouakchott Ouest a annoncé mardi le démantèlement d’un réseau actif de passeurs et de falsificateurs de papiers.
Le réseau composé de 3 étrangers assistés de citoyens mauritaniens, se servait de la Mauritanie comme transit des passagers qu’ils faisaient venir des pays du sud du Sahara pour les envoyer en Europe par la mer, munis de faux papiers établis contre d’importantes sommes d’argent.
Dans une déclaration à l’AMI, le procureur de la République de Nouakchott Ouest, M. Ahmed Abdellahi Moustapha a indiqué que le 8 juin passé, des éléments de la brigade centrale de gendarmerie qui ont effectué un contrôle de routine des voitures et des passagers sur l’axe Nouakchott-Rosso, ont trouvé que l’un des passagers détenait un faux papier de demande d’asile du bureau du haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Le procureur de la République a précisé que l’intéressé a déclaré aux éléments de la gendarmerie que la demande lui a été envoyée par un étranger résidant à Nouakchott et remise par un mauritanien qui voyageait avec lui dans le même bus, soulignant que l’enquête a débuté par ces deux personnes arrêtées.
M. Ahmed Abdellahi Moustapha a ajouté que l’enquête a permis de découvrir que les faux papiers étaient imprimés dans une papeterie et un cyber café appartenant à des mauritaniens, précisant que la cellule de lutte cybernétique de la gendarmerie nationale a récupéré tous les dossiers que le propriétaire de la papeterie voulait écraser de son ordinateur.
Le procureur de la République, qui a assuré que tout le matériel informatique utilisé pour l’impression des faux papiers a été saisi, a également affirmé que la perquisition des domiciles des suspects dans les quartiers BMD et Bagdad à Nouakchott a permis de découvrir que 23 étrangers remis à la direction régionale de la surveillance du territoire pour être conduits à la frontière, sont rentrées en Mauritanie par de faux papiers et attendaient leur départ pour l’Europe.
Il enfin assuré que les membres du réseau font l’objet d’interrogatoires à la gendarmerie nationale avant leur transfert au parquet.AMI