La Mauritanie veut mieux contrôler l’internet pour combattre les discours de haine
Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a exprimé ce lundi son intention de renforcer le contrôle d’internet pour lutter contre les contenus « appelant à la haine ».
« L’utilisation d’internet pour saper la stabilité publique, propager de fausses rumeurs ou répandre la haine et inciter des groupes sociaux contre d’autres est inacceptable », a déclaré le président mauritanien, en tournée agricole à Rosso, une ville située sur le fleuve Sénégal dans l’extrême sud-ouest du pays.
« Les différents départements d’Etat se penchent sur la mise à jour des textes juridiques pour faire face à ce phénomène destructeur », a ajouté le président.
Il a toutefois rassuré que le renforcement du contrôle d’internet ne portera pas atteinte aux libertés individuelles ou publiques qui sont garanties dans la Constitution.
La Mauritanie dispose déjà d’une loi, votée en janvier 2018, qui incrimine les « paroles, écrits ou images à caractère raciste adressés par tout moyen de communication, au public, y compris par Internet ».
L’auteur des actes incriminés est passible d’un à trois ans de prison et d’une amende allant jusqu’à 300.000 anciennes ouguiyas, envions 750 euros. L’auteur peut également être interdit, en tout ou partie, de l’exercice des droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans au plus, conformément à l’article 36 du Code pénal.
Le taux de pénétration de l’internet en Mauritanie est de 20.8 %.
Xinhua