Liban : au moins six morts dans des affrontements à Beyrouth
Explosions, rafales et véhicules incendiés…, au moins six personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées lors de ce rassemblement organisé par le Hezbollah pour dénoncer le rôle du juge d’instruction Tarek Bitar.
Des rafales d’armes automatiques, des explosions de roquettes, des véhicules incendiés… Une manifestation a dégénéré, jeudi 14 octobre, à Beyrouth lorsque des tirs ont visé, vers 11 heures (10 heures à Paris) des groupes de manifestants qui tentaient de rallier un rassemblement organisé, devant le palais de justice, par les mouvements chiites Hezbollah (« Parti de Dieu ») et Amal (« Espoir ») contre le juge d’instruction Tarek Bitar, qui dirige l’enquête sur l’explosion survenue en août 2020 dans le port de la capitale libanaise.
Selon un premier bilan, les échanges de tirs ont fait au moins 6 morts et une trentaine de blessés. Dans un communiqué, l’armée libanaise a précisé que les tirs avaient eu lieu dans la zone de Tayouneh-Badaro.
Le Hezbollah et le parti Amal ont affirmé que les manifestants avaient été la cible d’hommes armés postés sur les toits. La veille, le chef des Forces libanaises (chrétiennes), Samir Geagea, a appelé à « un blocage total et pacifique » dans la rue afin de faire face à cette manifestation.
De son côté, le premier ministre libanais, Najib Mikati, a lancé un appel au calme et a dit suivre les événements de près avec le chef d’état-major de l’armée. En début d’après-midi (heure de Beyrouth), les affrontements se poursuivaient et des tirs de roquettes RPG étaient entendus. L’armée libanaise a appelé les civils à évacuer les rues et a prévenu qu’elle tirerait contre tout élément armé qu’elle croiserait dans la rue.Le Monde