Sommet de Nouakchott: Le Sahel de demain se construit à l’école aujourd’hui

Nouakchott abritera, demain, dimanche, les travaux d’un sommet, dénommé «sommet de Nouakchott sur l’Education au Sahel», sous la Présidence de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et avec la participation de certains de ses frères des pays du Sahel, ou leurs représentants.

Placé sous le thème «le Sahel de demain se construit à l’école aujourd’hui», le sommet vise à mobiliser les soutiens financier et politique pour l’exécution des investissements nécessaires à l’amélioration de la qualité de l’éducation au Sahel ; région qui fait face à certains défis qui empêchent l’accès de ses enfants à un enseignement inclusif et de qualité.

Le sommet définira une feuille de route pour l’amélioration de l’investissement dans l’enseignement fondamental dans la région au des dix prochaines années. En dépit de la multiplication, ces quinze dernières années, du nombre d’enfants qui accèdent à l’enseignement fondamental, la région rencontre, encore, des difficultés pour garantir l’offre d’un enseignement de qualité pour tous les jeunes de la région.

Pour face à ces défis, les dirigeants du groupe G5 Sahel cherchent, à travers ce sommet, à mettre en exergue l’importance d’un enseignement de qualité pour le développement du capital humain et exhorter les partenaires au développement à financer des projets éducatifs dans la région.

L’approche stratégique de l’éducation au Sahel s’articule sur l’identification des éléments essentiels pouvant accélérer l’atteinte des objectifs fondamentaux de l’éducation à l’horizon 2025, et contribuer à l’émergence d’une renaissance résiliente et progressive vers les objectifs, tout cela par le bais des politiques à moyens termes, et l’investissement dans le système éducatif pour poursuivre l’avancée jusqu’à 2030 et au-delà.

Les composantes exécutoires de la stratégie s’articulent sur l’exploitation de ce qui existe déjà, d’une manière générale, tout en mettant l’accent sur les priorités essentielles et en s’inspirant des compétences internationales et régionales dans ce domaine.

Le premier objectif consiste à permettre l’accès de 10,2 millions d’enfants supplémentaires aux établissements d’enseignement primaire à l’horizon 2030, à travers le renforcement des programmes de développement précoce de l’enfant, l’élargissement du champ d’accès à des écoles fondamentales bien équipées et l’amélioration du niveau d’efficacité de l’enseignement au niveau primaire.

Le second objectif, quant à lui, porte sur l’offre des conditions favorables pour l’accès de 2,1 filles supplémentaires aux établissements d’enseignement primaire à l’horizon 2030, à travers l’offre des bourses scolaires aux filles, et l’exploitation des partenariats bilatéraux des secteurs public et privé pour élargir le champ et accroitre le produit scolaire, et l’innovation dans les programmes d’apprentissage adaptatif pour améliorer la qualité de l’éducation et fixer les filles dans les écoles.

S’agissant du troisième objectif, il vise l’amélioration des compétences des jeunes et l’éradication de l’analphabétisme dans leurs rangs. Il sera procédé dans le cadre de cet objectif à l’apprentissage et à la formation de 13,4 millions de jeunes, dont la moitié des filles, sur les compétences de base d’ici 2030.

Des politiques et programmes spécialisés seront, exclusivement élaborés, pour les conditions difficiles dans la région du Sahel pour permettre la réalisation de ces objectifs, ce qui requiert un engagement politique pérenne, qu’il soit au niveau sommet, ou qu’il soit au niveau de tous les établissements gouvernementaux, afin de travailler main dans la main, assurer davantage de contrôle et d’évaluation, et garantir une plus large implication des communautés locales.AMI