UPR : une session qui sort de l’ordinaire
L’Union Pour la République (UPR), parti au pouvoir en Mauritanie, tient la 9ème session ordinaire de son Conseil National, la première depuis l’arrivée de la nouvelle direction présidée par l’ingénieur Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, du 25 au 27 février 2022.
Un conclave auquel prennent part les quelque 545 membres du CN, en présence du Premier ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messaoud, du président de l’Assemblée nationale, M. Cheikh Ould Baya, et de la quasi-totalité des membres du gouvernement.
Pour bon nombre d’observateurs, cette session du CN tranche nettement, par la qualité de son organisation, avec toutes celles qui l’ont précédée ; un mérite qui revient, en premier lieu, au président de l’UPR qui, depuis son arrivée, privilégie le travail d’équipe en impliquant tous les cadres du parti et ses experts (vice-présidents, SG, secrétaires fédéraux, présidents des commissions, etc.) dans le travail de restructuration entamé depuis 2019.
Une mise à niveau qui prépare le parti au pouvoir à mieux accompagner l’exécution du programme « Taahoudati » du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani mais, surtout, d’être fin prêt pour conserver son leadership politique lors d’élections législatives, communales et régionales qui arrivent à grands pas.
Les résultats et recommandations qui sortiront des travaux en commissions de cette 9ème session du Conseil national de l’UPR devront confirmer les nouvelles tendances lourdes du parti au pouvoir déjà annoncées, dans leurs grandes lignes, par le discours de son président prononcé à l’ouverture de la session.
Il s’agit, pour l’essentiel, de la redynamisation des structures du parti pour un soutien sans faille au programme du président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et à l’action du gouvernement, d’une plus grande proximité avec les militants et les citoyens et d’une contribution appréciable au climat d’apaisement, en cours depuis août 2019, par l’implication de l’UPR dans la préparation des concertations nationales prévues sous peu.
La journée de ce samedi est celle où le CN passe vraiment aux choses sérieuses, avec les travaux en commissions au nombre de quatre (4) : Commission « gouvernance et résultats », commission politique, commission « équité et autonomisation », commission « textes, rédaction et pétitions ».
Face à une opposition divisée et en hibernation, cette session du CN de l’UPR revitalise la scène politique nationale et rassure sur notre démocratie, au moment où plusieurs pays de la sous-région ont connu des changements anticonstitutionnels, au cours de 2021 (Mali, Guinée Conakry, Burkina Faso), ou ont été secoués par une tentative de putsch (Guinée-Bissau).
Sid Mhamed Ould Mhaymed