Mobilité du bétail : des acteurs maliens, mauritaniens et sénégalais en concertation
Des acteurs du pastoralisme et de la transhumance venus de la Mauritanie, du Mali et du Sénégal ont entamé lundi à Tambacounda (est) une concertation visant à établir des « cadres fonctionnels » de gestion des flux liés à l’élevage mobile, en vue de susciter « un développement territorial harmonieux » dans les pays concernés.
Cette rencontre de trois jours réunit des chefs de service représentant les ministères en charge de l’Elevage du Sénégal et ses deux voisins, mais aussi des représentants des éleveurs et de l’administration territoriale.
Les participants à cette rencontre sont appelés à établir « des cadres fonctionnels de gestion des flux liés à l’élevage mobile au profit d’un développement territorial harmonieux », ce qui « impose de prendre en compte l’ensemble des défis et opportunités qui affectent la mobilité pastorale ».
« Bien que la mobilité permette d’accroître la productivité du cheptel, ce système fait face à plusieurs difficultés parmi lesquelles celles liées à la mobilité interne et transfrontalière, aux effets de changements climatiques et à la surexploitation des ressources naturelles », sans compter « les conflits agropastoraux et l’insécurité civile », a indiqué Ahmed Hassan Moussa.
Selon M. Moussa, coordonnateur régional du Programme régional de dialogue et d’investissement pour le pastoralisme et la transhumance au Sahel et dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, il est indispensable de renforcer le dialogue multi-acteurs entre différents acteurs au niveau de plusieurs États.
« Pour surmonter les difficultés liées au déplacement des troupeaux et à la forte pression exercée sur des ressources naturelles, il est indispensable de renforcer le dialogue multi-acteurs à travers les cadres de concertation transfrontaliers sur la mobilité du bétail », a-t-il déclaré.
Dans cette dynamique, un cadre de concertation transfrontalière a été créé en 2003 par des acteurs du Mali et du Sénégal, pour le commerce du bétail, indique un document remis à la presse.
Les actions étaient focalisées sur la facilitation des formalités administratives (dédouanement des animaux et l’inspection sanitaire préalable à la délivrance du laisser-passer) pour la mobilité transfrontalière et la sécurisation des pistes à bétail.
Ce cadre menait ses actions autour des localités de Kidira au Mali, Sélibabi en Mauritanie et Bakel au Sénégal, pour faciliter le transit d’animaux commerciaux au niveau des postes de contrôles transfrontaliers.
Les flux d’animaux en exportation vers le Sénégal provenaient de Kayes, du centre du Mali, mais aussi du sud de la Mauritanie.
APS/SDI/BK/ASG